Battue d’entrée lors des derniers Jeux Olympiques de Tokyo, Koumba Larroque sera la meilleure chance de médaille tricolore à Paris. La Francilienne prépare ce rendez-vous depuis plusieurs mois.
Elle avait quitté Tokyo en larmes. Alors qu’elle menait 3-0 face à la Mongole Soronzonboldyn Battsetseg jusqu’à 30 secondes de la fin, Koumba Larroque a été battue par tombé (4-3). Rideau très rapide sur une aventure olympique qui a tourné trop court. Depuis, la lutteuse du Club Bagnolet Lutte 93 a su laisser cette déception derrière pour continuer à avancer… et à progresser. La jeune athlète devient une habituée des podiums internationaux. En bronze lors des Mondiaux 2022, elle récidive lors des championnats d’Europe et des championnats du monde. Une troisième place qui a fait son bonheur à l’automne dernier, lui permettant d’aller chercher sa qualification pour les Jeux de Paris.
« Les Jeux de Paris, j’y pense en permanence »
« Les Jeux de Paris, j’y pense en permanence, explique d’ailleurs Koumba Larroque. Depuis que je me suis mise sérieusement à la lutte, j’ai toujours pensé aux Jeux olympiques. Paris 2024 est dans un coin de ma tête depuis un paquet d’années. Et maintenant, on ne parle que de ça ! Avec le staff, entre nous, sur chaque compétition… Non seulement on y pense, mais on y pense toute la journée. Tout tourne autour de ça. Tout ce que l’on fait sert à cet objectif. » Désormais âgée de 25 ans, la lutteuse francilienne est en pleine possession de ses moyens. Alors qu’elle passait parfois à travers lors de certaines compétitions durant ses jeunes années, la voilà désormais régulière. Une régularité qui lui a permet de terminer l’année 2023 à la place de numéro un mondiale chez les -68kg.
« A Paris, c’est l’occasion de se montrer »
Du côté de Paris, celle qui évolue à Bagnolet va forcément vivre une expérience spéciale : le rendez-vous d’une vie. Avec l’idée, évidemment, de décrocher une médaille… et pourquoi pas l’or. « Dans la lutte féminine française, on n’a jamais eu de championne olympique, révèle Koumba Larroque, qui sera la première lutteuse française de l’histoire à participer à deux éditions des Jeux Olympiques. Aller chercher le premier titre et faire parler de nous, c’est motivant. A Paris, chez nous, c’est l’occasion de se montrer. Nos performances auront encore plus d’impact. La lutte féminine n’est pas encore très connue du grand public. Si je peux apporter ma participation, ça serait génial. Le mieux, ce serait de le faire avec une belle médaille ! »