Un siècle après avoir accueilli les Jeux Olympiques de 1924, le stade Yves-du-Manoir à Colombes a été rénové afin de recevoir les futures épreuves de hockey sur gazon lors des Jeux de Paris 2024.
Ce lundi, malgré les bruits des derniers engins de travaux et des premiers collégiens profitant de cette restructuration du stade, les clés symboliques du stade départemental ont été transmises au président du département des Hauts-de-Seine, Georges Siffredi. « En 1924, les Jeux avaient déjà lieu ici, donc d’être de nouveau à accueillir les Jeux 2024, 100 ans après, et d’être le premier site livré, je pense que nous pouvons en être fiers. C’est un stade mythique qui renaît et qui, au fil des ans, avait besoin de travaux. Les JO 2024 ont été l’occasion pour totalement rénover ce stade », souligne-t-il. En effet, le coût global de la rénovation du stade s’élève à 101 millions d’euros. Cette modernisation fera nécessairement partie de la notion d’héritage de Paris 2024.
Un héritage passé et futur
Après avoir reçu les Jeux de 1924, une finale de Coupe du Monde de football en 1938 et plus récemment une centaine de matches du Racing 92, le stade Yves-du-Manoir va écrire une nouvelle page de son histoire lors des Jeux de Paris 2024. Ce chantier de rénovation a notamment consisté à la remise aux normes de la tribune historique, de l’ajout de deux nouveaux terrains synthétiques pour le hockey sur gazon, de quatre terrains de football, de trois terrains de rugby et d’un anneau d’athlétisme accompagné d’une aire de saut en longueur et d’une seconde de lancer. De plus, selon Édouard Donnelly, directeur exécutif des opérations du comité d’organisation (COJO), « 300 000 spectateurs sur la quinzaine » de jours de compétition sont attendus.
« Une passerelle entre notre passé et le futur du sport en France »
Après les Jeux, ce stade deviendra le siège de la Fédération Française de hockey, tout en conservant ses activités en lien avec le football et le rugby. « on est le seul site des Jeux olympiques à avoir cette histoire. Le hockey sur gazon, c’est un sport qui est un sport olympique depuis 1920. Donc c’est important aussi qu’on fasse partie de l’histoire, parce que c’est une passerelle entre notre passé, notre patrimoine, et puis le futur du sport en France, qui nécessite d’évoluer. À la fois dans des pratiques, qui sont des pratiques moins organisées, ou bien des pratiques compétitives. Et ce site permettra de faire les deux », se réjouit la présidente de la FFH, Isabelle Jouin. Cette restructuration permettra encore un peu plus au Stade Yves-du-Manoir de s’inscrire dans l’histoire et le patrimoine du sport français.