Paris 2024 : L’UNESCO tire la sonnette d’alarme

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Alors que les Jeux de Paris 2024 ont débuté, un nouveau rapport de l’UNESCO démontre que la majorité des élèves dans le monde n’a toujours pas accès au minimum requis en matière d’éducation physique.

Les Jeux Olympiques de Paris 2024 ont officiellement débuté. Pour autant, tout ne va pas bien pour le développement de la pratique sportive. Deux tiers des collégiens et lycéens et plus de la moitié des élèves du primaire dans le monde ne bénéficient pas des heures minimums requises d’éducation physique, selon le tout premier Etat des lieux mondial de l’éducation physique de qualité publié mercredi par l’UNESCO. Par ailleurs, deux tiers des élèves en situation de handicap sont privés de toute éducation physique.

« L’éducation physique est un investissement rentable : elle améliore la santé des élèves, mais aussi leurs résultats scolaires et leur épanouissement. Pourtant, elle est encore souvent abordée comme une matière de second rang. L’UNESCO appelle ses 194 Etats membres à en faire une matière prioritaire et à lui allouer le temps, les moyens humains et le budget nécessaires », déclare Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO.

Des budgets qui doivent grandir

La Directrice générale de l’UNESCO a convié au siège parisien de l’Organisation les ministres des sports pour faire de l’éducation physique une priorité éducative. Les résultats de cette réunion, à laquelle participaient également des athlètes et des éducateurs, ont alimenté le Sommet des chefs d’État et de gouvernement,

L’UNESCO recommande au moins 2h d’éducation physique par semaine au primaire et au moins 3h au secondaire, pour les garçons comme pour les filles : des objectifs loin d’être atteints par la majorité de Etats, selon le rapport. Celui-ci révèle notamment que seuls 58% des pays ont rendu obligatoire l’éducation physique pour les filles et que seuls 7% des écoles à travers le monde ont mis en place un temps égal d’éducation physique entre les garçons et les filles.

Il souligne également que moins d’un enseignant du primaire sur deux a bénéficié d’une formation spécialisée en éducation physique. Il pointe enfin des écarts majeurs de financement de l’éducation physique entre les Etats : deux tiers y consacrent moins de 2% de leur budget éducatif, quand un Etat sur dix y alloue plus de 7%.

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