Paris 2024 : Teahupo’o pris dans une vague médiatique

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Depuis le 15 octobre, le futur site des épreuves de surf des Jeux Olympiques à Teahupo’o (Tahiti) fait parler de lui. La population locale est depuis le début hostile à l’idée de voir les Jeux perturber leurs habitudes et surtout leur écosystème.

Le dimanche 15 octobre, une marche pacifique a été organisée par les habitants de Teahupo’o. L’origine de ce mécontentement : la construction d’une nouvelle tour des juges. Paris 2024 a prévu pour l’accueil de l’épreuve olympique, qu’une « tour en aluminium » d’une valeur de 4,4 millions d’euros soit érigée. Matahi Drollet, lui-même surfeur professionnel tahitien, a publié une vidéo sur les réseaux sociaux expliquant les risques d’une telle construction.

« Cette nouvelle construction va détruire une grande partie du récif. Les risques sont simples et mauvais : la destruction du récif et un impact négatif sur l’écosystème marin vont perturber l’ensemble de la vie marine et venir propager ce que l’on appelle la ciguatera, une maladie qui contamine les poissons. Teahupo’o est une ville de pêcheurs qui mangent leurs poissons et vivent de leur vente », souligne Matahi Drollet. La construction de cette tour dédiée à l’arbitrage nécessiteraient l’installation d’une douzaine de plots en béton. Ces plots pourraient endommager la faille permettant la création des mythiques vagues de Hava’e. Après la prise de parole du surfeur tahitien, une pétition en ligne a été lancée et recueille près de 50 000 signataires.

Quelle réponse de Paris 2024 ?

Le site de Teahupo’o est un lieu bien connu des compétitions internationales de surf. En effet, depuis quinze ans, Teahupo’o accueille la World Surf League et pour l’occasion une tour en bois est installée et démontée. Pourtant, le 8 août dernier, la responsable du site de Tahiti pour le comité des Jeux, Barbara Martins-Nio s’exprimait au micro de nos confrères de Polynésie 1ère. « La tour des juges, les Polynésiens la voient aujourd’hui comme un élément des JO. Mais c’est une œuvre architecturale inédite. […] C’est une première dans le monde. Elle va rappeler au monde entier que la Polynésie est le berceau du surf ». L’idée est de remplacer l’actuelle tour en bois par une tour plus moderne. Il faudra encore attendre pour savoir ce que Paris 2024 décidera pour la suite.

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