Tony Estanguet, président du comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques 2024 de Paris, s’est confié mercredi devant le Sénat sur de nombreux sujets, notamment celui particulièrement brûlant de la billetterie.
Alors que les prochains Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo n’accueilleront aucun spectateur étranger cet été, quel impact la crise sanitaire aura-t-elle sur les JOP de Paris 2024 ? C’était le sujet qui occupait les sénateurs mercredi, d’autant que Tony Estanguet, président du comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques 2024 de Paris, était de la partie au Sénat. L’occasion, pour lui, de rassurer. « Le projet est très ambitieux, malgré le contexte on continue à porter cette ambition », explique ainsi Tony Estanguet, particulièrement enclin à évoquer le sujet de la billetterie. « Il est bien évidemment trop tôt pour Paris 2024 d’arrêter un modèle sur le programme de billetterie. Ce qui est intéressant malgré tout, c’ est que quand on réduit le nombre de spectateurs, en face on réduit un certain nombre de dépenses, les dépenses liées à la sécurité, à la restauration, les transports… » Pour le moment, le président du comité d’organisation des JO 2024 assure que « l’on est parti sur un taux de remplissage à 85%. »
Alors que la crise sanitaire continue de battre son plein, qu’en est-il des pertes financières ? Tony Estanguet a expliqué qu’une première salve d’économies a été réalisée à la fin de l’année 2020, d’environ 300 millions d’euros. Quant au budget du comité d’organisation, il a été réajusté en décembre à 3,9 milliards d’euros. « On a sécurisé 53% de l’objectif fin 2020 », précise Tony Estanguet à propos du sponsoring. « Notre objectif est de sécuriser les deux tiers des revenus fin 2021. » Le volet sponsoring est estimé à 1,1 milliard d’euros. A l’occasion de cette audition, le président de la commission Culture et Éducation, Laurent Lafon (Union centriste), a annoncé la création d’une mission d’information sur les JOP 2024.