Du lundi 3 au samedi 8 février 2020, tous les élèves et étudiants de la maternelle à l’université pourront participer à la Semaine olympique et paralympique (SOP). Un événement qui incarne l’héritage qu’entend laisser Paris 2024.
Une semaine pas comme les autres. Depuis 2017, la Semaine olympique et paralympique est organisée « afin de promouvoir la pratique éducative et sportive », explique Emmeline Ndongue, cheffe de projet éducation au sein de Paris 2024. « Nous avons envie de montrer ce que nous pouvons faire, ce que nous pouvons proposer aux élèves en matière de pratique et de mobilisation. Le corps éducatif est pleinement intégré à cet événement, tout comme les fédérations sportives. C’est vraiment un projet commun sur lequel nous avons tous voulu œuvrer ensemble. » Une semaine dont l’édition 2020 aura lieu du 3 au 8 février et qui a mobilisé pas moins de 180 000 participants en 2019. 1 500 établissements scolaires étaient de la partie à l’occasion de ce rendez-vous « qui séduit et attire de plus en plus », constate Emmeline Ndongue. « Il y a de plus en plus de projets, 1 300 au total en 2019. Le chiffre sera encore plus important en 2020, c’est vraiment un événement qui a rapidement su trouver sa place et bénéficié d’une dynamique importante. » Pour cette édition 2020, quatrième du nom, la Semaine olympique et paralympique met l’accent sur un thème précis : l’interculturalité. « Les Jeux olympiques et paralympiques, c’est justement la découverte d’autres cultures. C’est un événement qui rassemble le monde entier. Je pense sincèrement que nous avons tous besoin d’aller vers la culture de l’autre. L’interculturalité est un thème fort et je pense qu’il est important d’en parler à la jeunesse à l’occasion de cet événement », assure la cheffe de projet. « Concrètement, de nombreux projets d’interclasses et de cours adaptés seront mis en place à l’occasion de cette semaine. Le milieu sportif et de nombreux athlètes seront également mobilisés pour venir à la rencontre des élèves dans les établissements et échanger avec eux sur de nombreux sujets. Le but est aussi de mettre le travail interdisciplinaire en valeur. Toutes les matières enseignées peuvent avoir un rapport au sport et aux Jeux. Je pense par exemple à la physique chimie qui peut être utile dans le cadre de la préparation d’un athlète. C’est ce type de thématique et d’échanges que l’on retrouvera lors de l’édition 2020. »
« Les Jeux, c’est pour l’ensemble de la France »
La Semaine olympique et paralympique permet ainsi d’utiliser le sport comme ressource pour les apprentissages dans les différentes disciplines. Elle est également l’occasion d’aborder des thèmes forts, comme celui du handicap. « Deux tiers des projets liés à cette Semaine olympique et paralympique prennent en compte la question du handicap », révèle Emmeline Ndongue. « Même si nous sommes différents, nous nous construisons de la même façon. C’est cela qu’il faut montrer et je pense que cet événement permet d’aborder ce sujet sans tabou. » Comme lors des précédentes éditions, cette Semaine olympique et paralympique a lieu partout sur le territoire français, car « les Jeux ne sont pas uniquement pour Paris. Les Jeux, c’est pour l’ensemble de la France. Nous avons envie de créer un héritage important et pour cela il faut engager tout le monde, tout le territoire. La création du label « Terre de Jeux 2024 » va dans ce sens, il permet à des territoires de s’engager sur des thématiques précises. L’engagement sur ce qui nous anime au quotidien est essentiel. Je pense vraiment que chaque territoire peut et doit s’engager », confie Emmeline Ndongue. La jeunesse aussi semble plus que jamais prête à s’engager en vue de cet événement majeur qui aura lieu dans moins de cinq ans. « Les Jeux olympiques et paralympiques parlent à tout le monde, c’est un événement avec une aura sans équivalent. La jeunesse commence à être de plus en plus mobilisée en vue de ce rendez-vous. Nous expliquerons comment s’engager, devenir bénévole… Il y a plein de choses à construire et c’est un élément qui séduit beaucoup de jeunes. » Il continuera sans doute de le faire d’ici 2024… Mais aussi les années qui suivront. « Il est certain qu’il faut que cet événement continue jusqu’en 2024 et même au-delà », confirme Emmeline Ndongue. « Ça ne sert à rien de faire monter la sauce jusqu’en 2024 et de tout stopper une fois l’événement passé. Pour créer un héritage fort et efficace, il faut qu’un événement comme la Semaine olympique et paralympique devienne une habitude à long terme. » Une semaine prête à réussir son « Paris ».
–
Emmeline Ndongue, de championne à ambassadrice
Emmeline Ndongue, c’est un palmarès long comme le bras : vice-championne olympique, championne d’Europe, multiple championne de France et bien sûr un total impressionnant de 196 sélections en équipe de France de basket-ball. Alors, au moment de s’engager en vue de Paris 2024, l’ancienne basketteuse n’a pas hésité. « J’ai vu ce que les Jeux peuvent apporter, puisque je les ai vécus de l’intérieur. C’est un événement et une fête incroyable pour un pays. J’ai envie que la France vive cela. » L’engagement de l’ancienne joueuse de Bourges est placé sous le signe de l’éducation, elle qui est devenue ambassadrice de Paris 2024 sur cette thématique. « J’ai l’éducation en moi, je voulais être prof de maths à la base », sourit-elle. « Le sport m’a éduquée et m’a permis de trouver ma place. Je suis convaincue que le sport peut inculquer des valeurs fortes, c’est quelque chose qui me tient à cœur. »