Du 8 au 17 juillet, le Stade Charléty, à Paris, accueillera les championnats du monde de para athlétisme. L’événement débute dès le 30 mars, à l’occasion du J-100, avec une journée permettant de célébrer le parasport dans son ensemble.
Si Paris 2024 est régulièrement au cœur de l’actualité sportive, il convient de ne pas brûler les étapes. Paris’23 approche à grands pas ! Du 8 au 17 juillet, le Stade Charléty de Paris accueillera 1 800 athlètes à l’occasion des championnats du monde de para athlétisme. « L’État l’a dit, notre événement est la deuxième plus grande organisation sportive en France en 2023 après la Coupe du monde de rugby. Ce n’est donc pas un petit bébé ! lance Adrien Balduzzi, directeur du comité d’organisation. Ces Mondiaux sont désormais un moment très fort de la vie sportive. L’État ne s’y est pas trompé en mettant 3,5 millions d’euros dans ces championnats du monde. C’est un acte fort, surtout pour du parasport. Nous organisions les mêmes Mondiaux à Lyon il y a dix ans, l’État avait mis deux fois moins d’argent. » De 2013 à 2023, l’évolution est particulièrement notable. « Je ne dirais pas que c’est le jour et la nuit, mais il y a clairement une progression très importante pour le parasport. Nous arrivons désormais à organiser des événements dignes de ceux mis en place par des fédérations olympiques. On ne sera jamais le football ou le rugby, mais nous pouvons regarder des sports importants dans les yeux en termes d’animations, d’ambiance et de mobilisation, confie Adrien Balduzzi. On doit être prêt pour les Jeux. C’est donc tout un écosystème qui s’engage. On avance à vitesse grand V sur les deux dernières années, mais il y a vraiment cet engouement qui monte progressivement. »
« Plein de gens nous parlent de l’événement »
L’engouement va continuer de monter en flèche à l’occasion du J-100 de l’événement. Le 30 mars, une journée dédiée est organisée du côté de l’Hôtel de Ville de Paris. « En tant que comité d’organisation, nous souhaitons mieux faire connaître le para athlétisme auprès du public, mais aussi promouvoir l’activité auprès des publics cibles. L’événement du J-100 correspond à ces objectifs. Il y aura des mini-jeux, une scène avec des concerts, des athlètes présents pour signer des autographes… Il y aura également deux grandes zones. La première, un playground multisports où l’on fera découvrir des activités handisports. La deuxième, une piste qu’on va monter et qui permettra d’avoir un focus sur le para athlétisme, détaille le directeur du comité d’organisation. Nous avons une team d’ambassadeurs. Les athlètes ne seront pas tous là, mais nous aurons une dizaine de sportifs de l’équipe de France qui seront de la partie. En parallèle à l’ensemble de ces actions, organisées sur le parvis de l’Hôtel de Ville, nous aurons, dans les salons, une conférence de presse qui permettra de réunir l’ensemble de ces athlètes. » L’objectif est clair : intéresser et attirer un large public. « Il y a déjà un vrai engouement autour de la création de contenus médias à propos de l’événement. Il y a aussi un engouement populaire par rapport à la campagne de promotion dans les transports à Paris. Plein de gens nous en parlent, même hors de l’écosystème du sport et du handisport. Jusque-là, on a fait de la notoriété. La journée du 30 mars va marquer le point de bascule vers l’engagement. Maintenant que les gens savent que l’événement aura lieu en juillet, il faut désormais qu’ils s’engagent à venir voir. Cela commence au J-100. »
« Une belle opportunité de sensibiliser au parasport »
Que ce J-100 se tienne du côté de l’Hôtel de Ville de Paris est tout sauf un hasard. « Quand la Fédération française handisport et le Comité paralympique et sportif français se sont rapprochés de nous pour envisager l’accueil des Mondiaux 2023, nous n’avons pas hésité longtemps, révèle Pierre Rabadan, adjoint à la maire de Paris en charge du sport, des Jeux olympiques et paralympiques et de la Seine. C’est une belle opportunité de sensibiliser au parasport, un an seulement avant les Jeux paralympiques. Nous avons entrepris d’importants travaux d’accessibilité au stade Charléty pour optimiser l’accès et son utilisation par les athlètes. Dans l’héritage que nous voulons laisser pour le parasport à Paris, accueillir ces championnats du monde était une étape essentielle. » La Ville de Paris est ainsi particulièrement engagée dans la promotion de l’événement, dont les valeurs et les objectifs rejoignent les ambitions portées par la capitale française. « On veut vraiment acculturer le public parisien à tout ce que peut offrir le parasport, souligne Pierre Rabadan. Dans notre ville, l’offre sportive est particulièrement importante, mais nous sommes convaincus qu’il y a de la place pour une forte pratique parasportive et pour l’accueil d’événements liés au parasport. Si le sport est une porte d’entrée pour parler du handicap, pour militer pour une meilleure accessibilité et pour véhiculer des valeurs de santé et de bien-être via la pratique, alors cet événement aura été réussi sur toute la ligne. »
« Nous avons souhaité mettre en place une billetterie solidaire »
Intéresser et engager la population, un défi que le comité d’organisation des championnats du monde est en passe de relever. Avant, pendant et après l’événement, ce sont près de 2 000 volontaires passionnées, enthousiastes et motivés, qui seront mobilisés pour faire de ces Mondiaux une réussite. A l’heure actuelle, plus de 1 000 bénévoles ont d’ores et déjà répondu présents. « Bien sûr, le public intéressé peut aussi s’engager dans le bénévolat au service de l’événement, en se rendant sur le site officiel de la compétition, assure Adrien Balduzzi. Concernant l’événement en lui-même et son affluence, il y a un double défi : attirer le public et le convaincre de payer pour assister à l’événement. Contrairement aux événements que nous avons l’habitude d’organiser, nous sommes sur billetterie payante. Nous avons malgré tout souhaité mettre en place une billetterie solidaire : pour tous ceux qui ne pourront pas acheter de billets, ils peuvent s’inscrire sur une liste d’attente. Dès qu’il y aura des financeurs, nous débloquerons des places. A ce jour, nous n’avons engagé que les populations cibles. Maintenant, il faut aller chercher les gens qui nous connaissent un peu moins. L’ambition, sur l’événement, est de faire 5 000 spectateurs par session, ce qui ferait 10 000 par jour et 100 000 à la fin de la compétition. » Le directeur du comité d’organisation en est convaincu : les championnats du monde de para athlétisme ont le potentiel pour remplir le stade Charléty. Une dynamique qui entend passer un cap supplémentaire dès ce 30 mars du côté de l’Hôtel de Ville de Paris.