Patrick Wincke : « Cuba, un test parfait »

Sofiane Oumiha of France (red) and Elian Guerrero of Spain during the Boxitanie Event on October 12, 2017 in Montpellier, France. (Photo by Alexandre Dimou/Icon Sport)

Samedi 20 et dimanche 21 avril à Saint-Quentin, l’équipe de France senior hommes de boxe reçoit Cuba à deux reprises lors de deux tests. Analyse de ce week-end important avec Patrick Wincke, DTN de la Fédération Française de Boxe.

 

Quel est le programme de cet événement ?

Nous avons une rencontre par catégorie le samedi et la même chose le dimanche. L’ensemble des catégories olympiques est représenté. Cela nous permet de nous confronter à ce qui se fait de mieux dans le monde de la boxe amateur. Cuba, c’est pour nous étalonner. C’est quelque chose de positif puisqu’il est plutôt rare que les Cubains se déplacent avec leurs meilleurs boxeurs. C’est donc un test parfait.

Qu’est-ce que cette boxe cubaine a de spécifique ?

Cuba demeure une école de formation reconnue à l’échelle internationale. C’est un pays qui commence à être concurrencé par d’autres types de boxe, notamment ceux des pays de l’Est, mais le style cubain dispose d’une base technique proche de la formation à la française. Je dirais même que c’est la formation à la française qui s’est inspirée de la formation cubaine. On est sur cette même logique de boxe rapide, technique et d’esquive. Nous avons un entraîneur cubain, ceci explique peut-être cela (rires).

Où se situe l’équipe de France à un an des Jeux olympiques ?

Nous avons un peu perdu de temps par rapport à l’après-Rio. La réorganisation de la fédération et l’arrivée d’un DTN ont également pris du temps. On a donc pris un peu de retard, même si les entraîneurs ont continué à faire un travail d’excellente qualité. Depuis Rio, nous avons également renouvelé quasi totalement l’effectif de cette équipe de France. La majorité des boxeurs de Rio sont passés professionnels, il a donc fallu reconstruire. La difficulté réside également dans le fait que nous avons un double objectif. Nous préparons les Jeux olympiques de Tokyo, mais aussi le rendez-vous de Paris 2024. Depuis que je suis arrivé, je pense que nous avons réussi à mener de front ces deux impératifs. Nous arrivons progressivement à dégager l’équipe qui va faire Tokyo, tout en voyant émerger une base pour Paris.

Qu’allez-vous regarder ce week-end, les victoires ou la manière ?

Évidemment, c’est toujours mieux de gagner. Mais je rappelle que nous affrontons ce qui se fait de mieux. L’objectif est donc avant tout de se situer, de voir les progrès réalisés par nos boxeurs les plus jeunes, et confirmer pour les valeurs sûres. À l’approche des JO, c’est un week-end que nous attendons beaucoup.

Propos recueillis par Olivier Navarranne
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