Petite pépite de l’ASM Clermont Auvergne, Paul Jedrasiak ne cesse de confirmer en Top 14. Le colosse de 2 mètres est le plus grand espoir du rugby de son club formateur. À 23 ans, le deuxième ligne incarne aussi la nouvelle génération en Équipe de France. C’est là seulement un début, et non « une finalité », pour ce bourreau de travail.
Natif de Montluçon, Paul grandit avec le rugby. Son père, Jean-Pierre, ancien pilier, joue un rôle déterminant dans le parcours du jeune garçon. « Jeune, j’ai baigné dans le rugby, parce que mon père et mes oncles jouaient. Il y avait plein de photos au mur », se souvient-il, amusé. «Mais mon père m’a toujours laissé le choix », insiste-t-il. Paul s’est d’abord essayé au basket, mais le rugby a fini par s’imposer comme une évidence. « Après sa carrière de joueur, mon père était arbitre. Je l’accompagnais souvent dans les vestiaires, j’ai beaucoup de bons souvenirs », explique-il.
Dès ses débuts au RACC de Châteauroux en 2000, Paul ne laisse personne indifférent. Alors qu’il se trouve aux abords du stade des Chevaliers de Châteauroux, le dirigeant du club et responsable des U13, Patrice Flisseau, le questionne sur son âge. Interpelé par le gabarit imposant du jeune homme, l’entraîneur peine à croire que Paul a moins de 13 ans. Et pour cause, à sept ans, Paul mesure déjà 1m60 ! Il rejoint le pôle espoirs de Tours après les U15 où il échangera son maillot des Rouge et Blanc pour celui de Touraine Plus.
La révélation à Clermont
Paul est repéré par l’ASM Clermont dont il intégrera le centre de formation en 2010, âgé de 17 ans. Trois ans plus tard, alors qu’il est capitaine tricolore chez les moins de 20 ans, Paul obtient son premier contrat chez les pros, « signe de la confiance des entraîneurs et du club clermontois ». Il connaît sa première titularisation en Top 14 en décembre 2014 où il remplace le Canadien Jamie Cudmore, avant de se révéler l’année suivante avec ses 15 matches joués. « À chaque fois que j’enchaînais les performances, je voulais m’entraîner toujours plus, ne pas rester sur mes acquis. C’est surtout ça le cap qu’il faut franchir. Le tout, ce n’est pas de jouer, mais de continuer à progresser ».