Amputée de la jambe gauche en 2018 après un accident de la route, Pauline Déroulède s’est lancée dans le tennis-fauteuil avec un défi fou : participer aux Jeux paralympiques de Paris 2024. Pour la Francilienne, qui enseignait le tennis avant son accident, c’est une nouvelle discipline à découvrir. Déjà 50e mondiale et championne de France, elle se confie sur sa progression, son adaptation au para-tennis et son rôle de tête d’affiche du handisport.
Pauline, on vous retrouve juste après l’Open de paratennis du Loiret, un tournoi international lors duquel vous avez atteint les quarts de finale. Avec des victoires dans des tournois reconnus à Montfermeil et Toulouse, mais surtout votre titre de championne de France, vous avez vraiment passé un cap en 2021. Est-ce que vous avez senti un déclic cette année ?
Oui j’ai senti que quelque chose avait changé. Être championne de France, c’est vraiment un titre que je voulais. Avant cette année, quand je jouais des filles mieux classées que moi, parmi le top 30, j’avais un problème de légitimité. Je venais d’arriver, je devais faire ma place, et je sentais que j’avais du mal à m’affirmer. Ça m’empêchait de totalement me libérer sur le court. Et j’ai vraiment eu le déclic pendant la manche de Coupe du monde en septembre, avec l’équipe de France. Avec toutes les meilleures équipes du monde, les meilleures joueuses, je devais remplir la mission qu’on m’avait donnée : gagner mon match en simple. Je me suis transcendée face à Emmy Kaiser (32e mondiale) et ça m’a aidé à me prouver à moi même que j’avais toute ma place. Et voilà, c’était parti ! C’est avec cette légitimité et cette confiance que je suis arrivée sur les deux tournois suivants, que j’ai gagnés.
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