Les championnats du monde de pelote basque, rassemblant plus de 400 joueurs issus de 36 nations différentes en terre basques, ont été remportés par l’Espagne au classement des médailles. La France termine deuxième.
Quatre ans après les Mondiaux de Barcelone, l’Espagne tient sa revanche. Les Français, vainqueurs chez les Espagnols en 2018, ont perdu leur titre à domicile la semaine passée. En terre basque, les 19e championnats du monde n’ont pas souri aux Tricolores. Ils ramènent cinq médailles d’or (16 au total) contre neuf côté espagnol (20 au total).
Une demi-finale amère en Cesta Punta
La compétition la plus frustrante du côté de l’équipe de France est la Cesta Punta masculine. Lors des demi-finales, le duo de départ composé d’Eric Irastorza et de Ludovic Laduche, était promis à une qualification en finale. Mais tout ne s’est pas déroulé comme prévu. Dans la première manche, le deuxième est contraint de sortir sur blessure. Ludovic Laduche est alors remplacé par Jon Tambourindeguy. Lors de la seconde manche, Eric Irastorza, septuple champion du monde, déclare forfait pour une blessure au mollet.
Le règlement stipule qu’un seul changement est possible dans une partie. Jon Tabourindeguy a dû terminer le match à un contre deux espagnols. La France s’incline logiquement, avec déception et tristesse, pour l’un de ses plus grands joueurs qui termine sa carrière internationale de la moins bonne manière qui soit. “Je préparais ce Mondial depuis un an. Se blesser comme ça, en demi-finale, c’est dur, lâche Eric Irastorza. On m’a dit, pour me rassurer, qu’Usain Bolt aussi avait fini sa carrière sur une blessure. Cela m’a un peu soulagé”.
Des coups d’éclats
Dans les autres disciplines, les Bleus se sont révélés performants. À la Main nue, la France s’est appuyée sur les performances de Baptiste Ducassou, vainqueur des Espagnols en individuel et par équipes avec Peio Larralde. En Paleta, les femmes raflent le titre en gomme creuse trinquet, tout comme les hommes en Cuir et en Xare. En Frontball, les Tricolores remportent l’or dans la catégorie masculine et le bronze chez les femmes.
“Les défaites marquent”
L’Espagne récupère ainsi le titre de “campeon absoluto” après l’avoir perdu lors de la dernière édition, en 2018 à Barcelone. Un succès récompensant un travail rondement mené. “On savait qu’il fallait qu’on fasse encore plus d’efforts pour s’améliorer au maximum, a expliqué le directeur sportif de la délégation espagnole, Xavier Asiain, à France Bleu. On est venus bien préparés même si, dans la semaine de compétition, cela peut très bien se passer, mais aussi très mal se passer…”
Dans le clan français, l’amertume est présente. “C’est prenant, c’est dur. Je ne sais pas comment les autres le vivent, mais pour moi c’est fatigant, usant, cède Christian Latxague, l’entraîneur de Paleta cuir mur à gauche. Les victoires, on glisse sur elles, mais les défaites, elles marquent”. Les regards sont déjà rivés sur le prochain Mondial qui aura lieu en 2026 à San Luis en Argentine.