Pétanque : « CLAP en danger », semaine décisive à Paris

CLAP Pétanque

Menacé d’expulsion, le Club Lepic Abbesses Pétanque (CLAP) pourrait quitter les terrains de Montmartre, qu’il occupe depuis 1971, d’ici le 20 avril.

La pétanque à Paris vit sans doute la semaine la plus décisive de son histoire. Depuis 1971, le Club Lepic Abbesses Pétanque (CLAP) évolue sur un terrain de 765 m2 sur la Butte de Montmartre. Mais le 20 avril, tout cette belle histoire pourrait se terminer. En effet, une décision du Conseil d’état somme le club parisien de quitter les lieux d’ici cette date. Si ce n’est pas le cas, le CLAP devra s’acquitter de 500 euros par jour de retard.

Mais au fait, pourquoi le CLAP est-il forcé de déménager ? En juillet dernier, le Conseil de Paris a validé la convention qui confie pour douze ans cet espace vert protégé de près de 800 m2 à l’Hôtel Particulier voisin. Une décision qui pousse le club de pétanque parisien à aller voir ailleurs. Depuis, le CLAP se bat.

« Nos licenciés ne souhaitent pas partir »

« Nos licenciés ne souhaitent pas partir », martèle Nicolas Jammes, vice-président du CLAP. « C’est une décision très violente. On a 300 licenciés, cela nous laisse très peu de temps pour trouver une nouvelle solution. À l’heure où on parle d’inclusion féminine dans le sport, on ne comprend pas la décision de la Ville. » Le CLAP est, en effet, l’un des premiers clubs féminins français avec plus de 90 adhérentes.

Même s’il regrette cette décision, le CLAP entend lutter jusqu’au bout et souhaite que la Ville de Paris « ait envie d’engager une vraie réflexion, un dialogue et de ne pas procéder à l’expulsion », comme l’explique le vice-président du club parisien. La réponse de la Ville de Paris est claire : elle souhaite « reprendre possession du terrain. » Alors, le CLAP multiplie les actions. Il y a quelques jours, des licenciés se sont allongés sur le terrain du club pour symboliser la mort du CLAP.

Dimanche dernier, des centaines de Parisiens étaient au rendez-vous pour un buffet campagnard solidaire, en soutien au CLAP. Le chanteur Jean-Luc Lahaye et l’acteur Pierre Richard faisaient partie des personnalités présentes, désireuses de défendre un « Montmartre populaire ». Une journée lors de laquelle beaucoup ont tenté d’afficher un sourire… même si, pour le CLAP, le temps est compté.

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