L’épopée de Le Reluecq-Kerhuon met en lumière la pétanque en Bretagne, dans une région où la discipline se porte très bien, des jeunes aux champions en passant par les arbitres.
En demi-finale de la Coupe de France de pétanque, un intru. Ou pas justement. Dans le dernier carré de la reine des compétitions par équipe, on retrouvait Le Relecq-Kerhuon. Le petit poucet breton a signé un parcours exceptionnel, jusqu’en demie face à l’ogre de Fréjus. Au passage, les joueurs du Kerhorre Pétanque ne se sont pas privés de bousculer le tenant du titre mené par Dylan Rocher. Cette superbe épopée met en valeur le très bon développement de la pétanque bretonne, ainsi que l’engagement et la passion qui l’anime au quotidien.
« La pétanque se porte bien en Bretagne, voire très bien »
Président du comité régional de Bretagne, Jean-Noël Venon sait très bien que quand on pense pétanque, ce n’est pas le drapeau aux hermines qui vient en tête en premier. Pourtant, la région est une terre de pétanque, avec 12 000 licenciés. Dont 4 500 pour le seul département du Finistère, dont viennent les demi-finalistes du Relecq-Kerhuon. « Depuis dix ans, nous avons pris 3 000 licenciés dans la région », précise Jean-Noël Venon. « Nous avons régulièrement des joueuses et joueurs performants aux compétitions nationales, de beaux concours chez nous, aussi bien jeunes et seniors. La pétanque se porte bien en Bretagne, voire très bien ».
La jeunesse, dossier majeur
En Bretagne, on ne manque pas d’engagement. Et on le ressent bien sur l’arbitrage. « On voit parfois dans certains coins qu’ils manquent d’arbitres. En Bretagne, on en compte 150. », ajoute Jean-Noël Venon. « Là où on fait beaucoup d’effort aussi, c’est avec les jeunes, c’est essentiel ». La Bretagne compte ainsi une vingtaine d’école de pétanque, et un Centre Régional d’Entraînement qui suit plusieurs jeunes à l’année. « En Bretagne, c’est plus de la moitié de nos licenciés qui sont des vétérans. C’est primordial de développer la pétanque chez les jeunes, sinon on va droit dans le mur ».
L’enjeu pour la Bretagne, c’est aussi de préserver ces talents. Le meilleur exemple est Caroline Bourriaud, championne du monde 2017, a quitté l’ouest pour rallier Rumilly, avec qui elle a été sacrée championne de France cet été. « On continue de former les éducateurs, pour avoir une structure qui permet aux jeunes de progresser et de rester chez nous le plus longtemps possible. »