Au bout d’une magnifique finale face à Madagascar (13-11), l’Italie remporte le titre de champion du monde triplettes !
Quelle finale, et quels vainqueurs ! A Dijon, au bout de ces championnats du monde triplettes, c’est l’Italie qui s’empare du titre. Des années que la Squadra Azzura du duo Diego Rizzi – Alessio Cocciolo jouait placée sans gagner, et 45 ans que la nation attendait ça. Avec Davide Lafore sur le banc et un formidable Andrea Chiapello, décisif en finale par ses coups de magie et ses deux derniers ajouts, « Fratelli d’Italia » a résonné dans le Zénith de Dijon. Les joueurs transalpins exultent, tandis que le coach Riccardo Capaccioni agonise sur son banc, pris de crampes pendant les célébrations ! La France termine 3e de ses Mondiaux à la maison, l’Italie s’adjuge la médaille d’or.
L’étoile pour l’Italie
En finale, la Squadra Azzura aura profité de sa bonne étoile pour aller chercher la plus belle. Des coups de réussite, provoqués par la maestria et les bons choix tactiques italiens, sur lesquels Diego Rizzi et les siens ont su capitaliser. Toujours dans leur stratégie ultra-offensive, les Malgaches ont parfois été pris à leur propre jeu par des Italiens qui ont réussi à les pousser à la faute et à moins subir que les Français, privés de finale par Madagascar.
Pour démarrer la partie, c’est l’Italie qui ouvre la marque. Loin de leur jeu implacable face aux Français, les Malgaches laissent des boules en chemin. La Squadra Azzura en profite (0-3). Histoire de remettre les choses au clair, Mada sort l’artillerie lourde ! Le public s’enflamme sur les deux carreaux de Jean-François Rakotondronibé, le champion du monde de tir de précision, puis pour les deux palets de Faratiana Rakotoniaina qui délogent les superbes appoints de Cocciolo et Chiapello. Avec l’ultime boule, le pointeur malagasy Donald manque, et l’Italie protège son point (0-4).
Le réveil malgache
Encore une fois, l’Italie insiste au point. Après une belle reprise de Donald, Chiapello envoie sa boule frôler le toit du Zénith et la placer à tout juste quelques centimètres du but ! Le milieu « Tianakely » dégage pourtant vite fait bien fait, puis les deux appoints manqués de Rizzi pour un souffle laissent les joueurs de la Grande Île débloquer leur compteur (1-4)
Les Malgaches sont décidément bien lancés, avec de nouveau le plein au tir, et deux carreaux de Tianakely ! Chiapello est formidable à l’appoint, pour des reprises de grande classe. Encore une fois, le sort de cette mène repose sur la dernière boule de Donald, pointeur officiel : c’est frappé, et c’est cadré ! Sur le terrain, cinq boules malgaches. Les Italiens ont pris le risque, et se retrouvent punis, malgré un jeu splendide au point (6-4).
Quand la Squadra Azzura provoque la chance…
Même physionomie pour cette mène, l’Italie place et Madagascar frappe. Ça, c’est avant le coup de maître de Chiapello. D’abord en poussant la boule de son coéquipier, puis en emmenant le but plus loin, 11m50. Les Malgaches préfèrent nettoyer la zone pour limiter la casse, et Rizzi ajoute deux à longue distance. Réponse franche des Transalpins, cette finale sera très disputée ! (7-6).
Décidément, les deux camps pointent extrêmement bien sur cette finale. Cocciolo et Donald se rendent la pareille, alors même que le but s’est emporté jusqu’à plus de 12m. Après une première tentative tout proche, Diego Rizzi réussit ce tir téléguidé à travers tout le carré d’honneur. Les tribunes s’enflamment, au moins aussi fort que pour Zigle sur sa frappe suivante, avec la même distance ! Décidément, André Chiapello semble choisi par les Dieux de la pétanque. Premier appoint : trop long. Le deuxième : tout vient avec la boule, et ça fait deux par terre pour l’Italie, à près de 13 mètres ! Les Malgaches pestent, les Italiens s’excusent, et le public reste pantois. Faratania ne change rien avec ses deux tentatives, et ce petit tour de magie transalpin est payant (6-10).
Grande discussion côté Mada, qui décide finalement de garder la même triplette, sans changement. Erreur de lancer de but italien, les Malgaches placent à 6m50. Objectif : faire le plein au tir. Plan mené à merveille pour la Grande Île, face aux approximations italiennes (9-10).
Chiapello en maître
Encore à courte distance, Donald joue large pour obliger l’Italie à pointer. Avec en plus le carreau Faratiana, la manœuvre semble encore payante. C’est sans compter sur ce cocktail entre entêtement et maestria au point. Chiapello puis Rizzi se faufile dans un trou de souris. Pour y répondre, Faratiana déblaye la zone et cloue littéralement sa boule, quel tir encore ! Et avec la dernière boule malgache, patatra… Donald tente à trois au carreau, mais casse tout le jeu, offrant un point aux Italiens. (9-11) La fée de la chance à visiblement choisi son camp sur cette finale… Sans enlever de mérite aux hommes de Ricardo Capaccioni, qui capitalisent et ne laissent rien.
Avec la Squadra Azzura aux manettes, retour à du jeu long. Attaque d’entrée cette fois pour l’Italie, avec Rizzi qui chique mais pousse assez d’un rien. Rakoton s’en va tirer, mais envoie le but dans deux boules transalpines le long de la ligne de fond. Le champion du monde de tir de précision fait parler son adresse et dégomme à 12 mètres ! Avec des appoints trop justes pour Cocciolo et les siens, Mada engrange et revient à hauteur, onze partout ! (11-11).
Pour essayer de conclure vite fait bien fait, Madagascar lance le jeu court, très court. A tel point que les arbitres vérifient… et ça passe, 6m05 ! A cette distance, ça pétarade : Rizzi et Rakotondronibé se donnent la réplique avec des carreaux bien secs, le public s’enflamme ! Alors que Chiapello s’avance à son tour, Diego Rizzi temporise : « calmo, calmo… » Les Italiens se regroupent, et choisissent finalement de pointer avec Cocciolo, pour éviter de se jeter dans le piège malgache… Un choix payant. Le milieu, puis le pointeur malagasy chiquent puis ne réussit pas le carreau. Les deux boules de Chiapello pour finir envoient l’Italie au sommet de la planète pétanque !