Martin, jeune garçon atteint d’une hémiparésie causée par une paralysie cérébrale, pratiquait la pétanque au sein du club de pétanque du Douaisis. Ce n’est désormais plus le cas, Martin ayant été « exclu ».
La pétanque au service de l’inclusion ? Ce n’est pas encore pour tout de suite… du moins pas partout. Dans le Nord, Martin est un jeune garçon atteint d’une hémiparésie causée par une paralysie cérébrale. « Depuis septembre 2024, nous cherchons des sports adaptés à Martin. La pétanque était le seul sport où il pouvait jouer en collectif avec des enfants ordinaires », expliquent les parents du jeune garçon. « Contrairement aux autres sports qu’il pratique souvent seul avec un coach ou en groupe avec handisport, la pétanque lui permettait de s’amuser avec des enfants sans distinction, dans un cadre inclusif et bienveillant. »
Et si les parents de Martin parlent de la pratique de la pétanque au passé, c’est parce que Martin est désormais privé du sport qu’il aime tant. « Pendant six mois, il n’y a eu aucun problème. Martin adore ce sport, il est bien intégré, et nous, ses parents, sommes toujours présents à ses côtés. Et pourtant, aujourd’hui, nous recevons un message du club de pétanque du Douaisis nous annonçant qu’ils ne peuvent plus l’accueillir. »
« On parle d’inclusion, mais dans la réalité, on lui ferme la porte »
Le club de pétanque du Douaisis n’est pas en cause, selon les parents de Martin. « Nous avons appris que cette décision venait du responsable de la commission technique du Comité du Nord. Mais connaît-il réellement Martin ? A-t-il pris le temps d’évaluer sa pratique avant de décider qu’il ne pouvait plus jouer ? On parle d’inclusion, mais dans la réalité, on lui ferme la porte. La pétanque n’est ni un sport de combat ni un sport dangereux. Alors pourquoi exclure un enfant sous prétexte de handicap ? »
Alors que les parents de Martin assurent qu’ils « ne se laisseront pas faire », le Comité de pétanque du Nord a tenu à réagir. « Le Comité départemental du Nord ne saurait être tenu responsable. Nous ne sommes pas au courant et nous condamnons ces faits s’ils sont avérés. Nous avons toujours apporté notre soutien aux clubs qui ont accueilli des personnes en situation de handicap, jeunes ou moins jeunes, et ce sera toujours le cas », assure Laurent Bourlet, président du Comité. « Le Comité du Nord de la FFPJP regrette très sincèrement cette situation. Ses dirigeants, ainsi que ceux du club de Douaisis Pétanque, ont pu échanger avec les parents de Martin et un cadre de pratique adaptée lui a été proposé. Nous souhaitons, tous ensemble, qu’une solution soit vite trouvée afin que Martin puisse s’épanouir à nouveau dans la pratique sportive. »