Après une nouvelle édition d’anthologie au parc Borély, que doit-on retenir de ce 62e Mondial La Marseillaise, remporté par Mickaël Bonetto ?
Une affluence record
Cette 62e édition réussie pour le Mondial La Marseillaise à pétanque, c’est d’abord le succès de ses organisateurs. L’affluence a battu des records cette année. Pour la seule journée du dimanche, le 2 juillet, la foule a débarqué en masse. Les premières parties, partout dans le parc Borély, l’hippodrome et ses environs, a attiré 90 000 spectateurs. Au total, ce sont 170 000 personnes qui ont assisté aux parties, avec l’apothéose de la finale, au milieu du carré d’honneur central d’une capacité de plus de 3 000 places.
La victoire de Bonetto
Evidemment, l’histoire retient les vainqueurs. Au bout de l’aventure, c’est Mickaël Bonetto qui soulève le trophée. Avec ses partenaires David Riviera et Mayron Baudino, ils sont montés en puissance au fil de la compétition. Pas forcément les plus réguliers sur l’ensemble des quatre jours, ils ont répondu présent dans les grands moments. A l’image de cette finale face à Feltain évidemment, pour remonter d’un déficit marqué (1-7), et l’emporter (13-9). Mais aussi face à Marco Foyot dès les parties de cadrage.
Un piège permanent pour les favoris
Encore une fois, la réputation de la Marseillaise d’être un traquenard pour les gros poissons a été justifiée. Dès la deuxième partie, le tenant du titre Antoine « Vigo » Dubois était hors-course. Ça n’a pas tardé pour Dylan Rocher, grand favori avec ses partenaires Rizzi et Robineau, sortis dès les 1/32e de finale. Idem pour Sarrio, tandis que Lacroix, Hatchadourian, Cocciolo et N’Guyen Van, finaliste l’an passé, craquait en 1/8e ou avant.
La différence cruciale : la forme du moment
Clairement, ce sont les joueurs arrivés en pleine bourre sur cette Marseillaise qui sont allés le plus loin. Vainqueur des deux premières étapes des Masters et champion de France doublette mixte avec sa future femme, Marine Tur, Mickaël Bonetto a continué sur sa lancée. Idem pour Jean « Moineau » Feltain et Moïse Helfrick, tout juste champion de France triplettes et invités aux Masters. Le duo girondin a signé quatre jours monumentaux, avant de s’incliner à une marche du Graal.
La partie la plus fantastique : Quintais face à Duchein
C’est déjà un moment d’anthologie. En quart de finale, l’opposition Quintais-Duchein est sans aucun LA meilleure partie de cette 62e édition. D’entrée, Philippe Duchein, avec Paul Faurel et Chouaïb Maïga, mène 12 à 1. En face, les deux Philippe, Quintais et Suchaud, accompagnés de Jouffre, ne sont que l’ombre d’eux-mêmes. Jusqu’à ce sursaut d’orgueil. A six reprises, les champions du monde sortent le bouchon et sauvent leur peau. Même Jean-Claude Jouffre réussit un tir au but ! Petit à petit, le public se masse autour des barrières, et voit les icônes recoller. Finalement, la victoire revient à Duchein, au bout d’un formidable spectacle (13-10).
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