En Eure-et-Loir, le championnat départemental de pétanque en doublette mixte s’est soldé par la suspension de l’un des champions.
De champion, trophée en main… à suspendu, une dizaine de jours plus tard. C’est l’incroyable ascenseur émotionnel vécu par Christian Brice N’Sondé. Lors des championnats d’Eure-et-Loir en doublette mixte, le tireur du club de Saint-Prest faisait équipe avec Gisèle Comte. Un duo qui a su éviter les embûches pour mettre la main sur le trophée et se qualifier pour les championnats de France à Châlon-sur-Saône au mois de juin.
Seulement voilà : aujourd’hui, tout est remis en question. « Nous avons pu constater que ce joueur semblait visiblement être en situation irrégulière », explique Thomas Abadia, président du Comité départemental de pétanque d’Eure-et-Loir à propos de Christian Brice N’Sondé. « Après avoir pris des renseignements auprès de la FFPJP, nous avons relevé les faits suivants : aucune demande de mutation auprès de la fédération internationale n’a été réalisée, aucune demande n’a été faite auprès de la FFPJP pour avoir l’accord d’obtenir une licence française, et un joueur de nationalité hors Union européenne ne peut pas participer aux championnats qualificatifs aux championnats de France lors de sa première année de licence. »
Quelle doublette mixte au championnat de France ?
La Fédération française de pétanque et de jeu provençal n’a donc eu d’autre choix que de prendre une décision radicale : Christian Brice N’Sondé est suspendu avec effet immédiat. « Afin de lever la suspension, il doit mettre à jour sa situation administrative », souligne Thomas Abadia. « Nous regrettons les manquements réalisés par ce joueur et par son club. Le comité prend également sa part de responsabilité et s’excuse auprès de l’ensemble des clubs et des joueurs pour cette situation qui aurait dû être évitée. »
Désormais, une question demeure en suspens : quelle doublette mixte l’Eure-et-Loir va-t-elle envoyer au championnat de France ? « Nous avons décidé de ne pas prendre cette décision, mais plutôt de la donner aux clubs », explique le président du comité départemental. « Ces derniers auront deux choix : envoyer l’équipe finaliste au championnat de France ou n’envoyer personne au championnat de France. »