Philippe Soulet : « Les pilotes vont se donner à fond »

Ses paysages, ses routes, son histoire, sa légende. Depuis plusieurs décennies, le Rallye des Cévennes est l’une des courses les plus populaires en France. Après un an d’absence, le célèbre Critérium est de retour ce vendredi pour une 59ème édition passionnante au cœur des montagnes cévenoles. Entretien avec Philippe Soulet, coordinateur du Championnat de France des Rallyes…

 

Philippe Soulet, après un an d’absence, le Rallye des Cévennes est de retour pour le plus grand plaisir des passionnés…

Oui, c’était très important. Dans un Championnat de France, il y a toujours des rallyes mythiques, et celui des Cévennes en fait partie. Au-delà de ça, c’est vraiment une course appréciée des pilotes, et notamment de ceux de la région puisqu’il y a un vivier très important ici. Cette année, il y avait une volonté de la Fédération d’aider l’ASA pour que l’on puisse retrouver cette course. C’est aussi pour cela que nous sommes venus avec le Championnat Junior, qui rapporte des voitures supplémentaires, ainsi que la finale de la Coupe de France. Les organisateurs ont vraiment bien travaillé, et le résultat est là. On sait que l’organisation d’un rallye, c’est beaucoup d’argent. Il y a eu une vraie remise en question, de réelles interrogations concernant une restructuration de cette course. Un vrai travail de fond a été mené, et il a payé. C’est la preuve que les Cévennes ne pouvaient pas disparaître du championnat.

D’autant que cette année, le plateau sera très relevé…

Exactement. Les principaux leaders du Championnat de France sont là, hormis le Champion de France qui a un événement mondial dans le même temps. Mais sinon, c’est clair que l’on a un beau plateau. Il y a au moins six ou sept pilotes qui peuvent prétendre à la victoire finale.

Même chez les juniors, trois pilotes vont se battre pour la deuxième place du Championnat de France…

Ce sera une grosse bagarre, ils seront trois à se bagarrer pour une place de vice-champion de France. Ce sont de jeunes pilotes, qui ont moins de 25 ans mais qui sont très talentueux. Certains n’ont jamais roulé en Cévennes, ce sera un gros challenge pour eux.

Le Rallye des Cévennes est très particulier dans le monde du sport automobile français. Comment l’expliquez-vous ?

Déjà, il y a la spécificité des routes, qui sont très souvent étroites et sinueuses. En plus, cette année, les spéciales seront assez longues. Dès aujourd’hui, on va attaquer par une spéciale de trente kilomètres. Et puis nous allons rouler la nuit, ce qui est de moins en moins fréquent. Les pilotes le réclamaient, cela fait partie du rallye. C’est bien que nous soyons revenus à ce schéma. L’exigence que réclame cette course explique certainement ce sentiment très particulier qu’ont les pilotes et les passionnés.

Qu’attendez-vous de cette 59ème édition ?

Qu’il y ait une belle bagarre au niveau sportif et surtout, qu’il n’y ait aucun incident. Les spectateurs seront cette année encore très nombreux, j’espère qu’ils respecteront toutes les consignes de sécurité. Il faudra par exemple faire très attention aux feux, on sait que la région est très sèche et que les feux peuvent partir très vite. La sécurité est essentielle pour nous.

En tout cas, les conditions climatiques seront idéales !

Oui, on a le soleil et c’est très bien. Ce n’est pas tous les ans comme ça, on a déjà connu des éditions un peu compliquées. Mais bizarrement, dans le sport automobile, il y a beaucoup plus de sorties de route quand il faut beau comme aujourd’hui, que quand il pleut. Sur une route mouillée, les pilotes sont un peu plus sur la réserve. Là, ils vont se donner à fond !

Propos recueillis par Bérenger Tournier

 

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