Président du Comité de Judo des Alpes-de-Haute-Provence, Pierre Blanchard témoigne de la dynamique positive du judo sur son territoire.
Quelle est la dynamique actuelle du judo au sein du département des Alpes-de-Haute-Provence ?
C’est une dynamique qui renaît. En effet, à cause de la crise du COVID, nous étions descendus assez bas en termes de licenciés, environ 1400 licenciés, contre 1800, voire 2000 licenciés d’habitude. C’est une dynamique qui évolue positivement, nous ne sommes pas à notre maximum, mais nous sommes sur la bonne voie.
Quels ont été les leviers de la relance de la pratique post-COVID ?
La principale action du Comité a été de soutenir les clubs. Effectivement, l’aspect financier a été un gros enjeu, c’est la raison pour laquelle nous avions complètement supprimé la cotisation au club. Nous avons fait de notre mieux possible au vu des moyens à notre disposition, puisque nous n’avons pas non plus de moyens énormes. Enfin, nous avons essayé de retrouver surtout des enseignants qui pour la plupart avait arrêté.
Et quels sont les projets forts, les actions du Comité départemental en cette année 2024 ?
Le Comité départemental des Alpes-de-Haute-Provence est axé sur la formation des enseignants. Nous proposons une aide, pour les personnes qui veulent se lancer dans un CQP ou un BPJEPS, ou une aide financière pour la formation principalement. Ensuite, nous menons toujours nos actions de détection pour le haut niveau, puis nous les orientons vers les pôles espoirs à Marseille ou à Nice.
« Nous attendons beaucoup des Jeux de Paris 2024 »
Comment les nouvelles formes de pratiques du judo se développent au sein des clubs dans le département ?
Ces nouvelles formes de pratique se développent de manière assez hétérogène. En effet, par exemple pour les féminines dans les actions de certains clubs, il y a des réductions de cotisations de licences. Ce genre d’action peut d’ailleurs être financé par l’ANS. Enfin, il y a certains clubs qui se sont lancés dans le sport santé avec la pratique notamment du taïso.
Les Jeux de Paris 2024 approchent à grands pas, quel impact attendez-vous de l’engouement des Jeux Olympiques et Paralympiques ?
Nous attendons beaucoup des Jeux de Paris 2024, notamment une reprise d’activité sur certaines tranches d’âge qui ont été désertés. Je pense aux benjamins en minime, les jeunes âgés de onze à 14 ont déserté la pratique du judo. J’imagine que c’est un des effets de la crise post-COVID, c’est une génération qui resté dans le canapé et devant la télé pendant deux ans. Malheureusement, ces jeunes n’ont pas pu se lancer dans une pratique où n’ont adhéré à une pratique sportive. C’est pourquoi, nous espérons qu’avec les Jeux de Paris 2024 la pratique du judo se développe davantage, en particulier sur le nombre de licences en club. En effet, nous ne voulons pas être un département qui pèche, puisque nous avons un taux d’implantation de judo supérieur à la moyenne nationale.