Présente au FISE, Pierre-Lina Benoit-Lizon est préparatrice mentale au sein de l’équipe de France de BMX Freestyle. Un rôle essentiel qui permet d’accompagner les sportifs.
Pourquoi avez-vous fait le choix de devenir préparatrice mentale ?
Je faisais du sport en compétition avant, du ski de fond. J’avais conscience qu’il y avait une limite qui était beaucoup dans ma tête. La compétition, ce n’était pas du tout mon truc mais c’est un univers dans lequel j’aime opérer et j’aime exercer. C’était assez naturel pour moi d’entrer dans ces études-là. Je suis dans l’équipe de France de BMX où je suis tous ceux qui sont au pôle. Sinon, j’ai aussi des suivis de sportifs individuels. Soit la démarche vient du sportif, soit de l’entraîneur.
Quel est votre rôle principal ?
Je dois gérer la part mentale de la performance des athlètes. Faire en sorte qu’ils soient disponibles dans leur tête.
Quels conseils donnez-vous aux sportifs ?
C’est très individualisé. Globalement, c’est essayer de mettre le doigt sur ce dont chacun à besoin pour être concentré, calme, au moment où il est en entraînement et en compétition. Nous n’avons pas de baguette magique. Comme tout autre entraînement, c’est du travail, c’est du temps. Le but, c’est de trouver des outils pour que les sportifs puissent, en dehors des séances, travailler pour que leur zone de progression s’améliore. Pour que l’on puisse avoir un suivi sur le moyen terme en voyant qu’ils ont réussi à passer, soit certains blocages, soit à améliorer des choses qui allaient déjà bien mais qui n’étaient pas optimales.
Est-ce qu’il y a des différences entre les sports ?
On ne va pas du tout travailler les mêmes choses sur un sport d’endurance et sur le BMX Freestyle par exemple. Il y a de grosses différences. Ce qui est constant, c’est que les spécialistes de leur sport, ce sont eux. Moi, je suis juste spécialiste de “comment ça peut fonctionner dans leur tête pour que ça aille mieux”.
Par rapport au BMX Freestyle, est-ce que les sportifs appréhendent plus la chute ?
Ils ont totalement conscience des risques qu’ils prennent. Quand ils ont plus conscience des risques que de leur capacité à se mettre en sécurité, là on a parfois des problématiques de stress et d’appréhension. Avec les entraînements qu’ils ont, globalement, ils font partie des personnes au monde qui sont le plus en sécurité sur ce type de discipline. Tout simplement car ils se sont entraînés, ils maîtrisent. C’est juste important que ce soit sur ça qu’ils soient concentrés et pas sur les potentielles chutes. C’est la nuance à avoir.
Propos recueillis par Séverine Bouquet