Pour la première fois, le Beaujolais Basket (NM2) disputera une finale du Trophée Coupe de France le 21 avril prochain à l’Accor Arena de Paris. Les joueurs de Pierre-Olivier Croizat n’y vont pas sans ambition.
Que représente cette finale pour vous, les joueurs et le club ?
C’est historique, car c’est une grande première pour nous. Cela récompense les efforts du club, des investisseurs. C’est une vraie mise en lumière du Beaujolais Basket. Quincié-en-Beaujolais c’est vraiment un petit village au milieu des vignes qui ne compte que 1320 habitants.
Vous y auriez cru si on vous avait dit “vous allez aller en finale de la Coupe de France” en début de saison ?
C’est difficile d’y croire. C’est un chemin semé d’embûches. On en sera à notre septième match. On est sorti du tour régional de la Coupe où il y a huit équipes de Nationale 2. On a dû battre des équipes performantes pour sortir parmi les trois meilleurs. Il n’y a pas de tour facile. Le chemin est tellement difficile pour se retrouver en seizièmes et continuer la compétition que non, c’était compliqué de se dire qu’on se retrouverait à Bercy le 21 avril.
Qu’est-ce que cela fait de se dire que vous allez jouer à Bercy ?
Pour nous, c’est une découverte. Aucun de mes joueurs n’y a déjà joué. C’est un lieu symbolique du basket français. On est très content d’être au sein de cette fête. Mais on ne va pas à Disneyland. On va jouer un match de basket pour gagner un match de basket dans une salle de basket.
Comment allez-vous vous préparer pour cette finale ?
La semaine précédente, on va jouer contre le leader de notre championnat chez nous, donc c’est une très bonne préparation. On aura un vrai match contre un adversaire important. Il va nous mettre en condition pour pouvoir enchaîner sur la Coupe de France. On va se préparer tactiquement et techniquement pour être présent sur le moment. On hâte d’y être.
Quel regard portez-vous sur votre adversaire, Fougères, le tenant du titre ?
Il a déjà cette expérience. Il connaît l’environnement, il a déjà maîtrisé Bercy. Il connaît tout le processus pour pouvoir gagner là-bas. Ces joueurs ont un avantage par rapport à nous. C’est une équipe qui est première de sa poule en Nationale 2, qui a l’ambition de monter d’un échelon. Elle est très performante et est suivie d’un engouement populaire.
Comment comptez-vous dompter Fougères ?
Il faut qu’on soit présent. Il faut qu’on rentre dans le match et que l’on impose un certain nombre de choses. On ne doit pas subir le rythme de jeu de Fougères, car si c’est le cas, on pourra être en grande difficulté. On va s’appuyer sur nos points forts. Il faut qu’on sache faire déjouer cette belle machine qu’est Fougères.
Accéder à cette finale veut dire que la saison est réussie pour vous ?
C’est la cerise sur le gâteau pour nous sur une saison où on aspire à finir dans un top 5. Là, on a un vrai truc à jouer. Cela permet de terminer la saison avec un gros objectif. Oui, on peut se dire qu’elle est en passe d’être réussie. Maintenant, on est des compétiteurs et on ne va pas faire du tourisme à Bercy.
Propos recueillis par Séverine Bouquet