À Lausanne, au siège du comité olympique, les 11 et 12 juillet prochains, les membres du CIO devront valider une recommandation spécifique concernant l’attribution des jeux de 2024 et de 2028. Une recommandation qui consiste à faire en sorte que la ville qui devra attendre 2028 pour organiser des jeux olympiques puisse obtenir un dédommagement d’attente de 2 milliards de dollars.
De fait, le choix est déjà cadré : soit la France obtient les jeux de 2028 avec 2 milliards de dollars et un affichage symbolique exclusivement « économique », soit elle obtient en 2024 des jeux qui pourront être porteurs d’une toute autre valeur pour la jeunesse. Un portage qui, si nous en avons la volonté politique, peut concerner l’ensemble de la jeunesse, celle qui pratique un « sport olympique », celle qui pratique un « sport non olympique » comme celle qui pratique une « activité culturelle ». Un portage que l’organisation programmée de l’Exposition universelle de 2025 dans les mois qui suivront ces jeux olympiques rend encore plus pertinente à travers l’approche « JO-Expo 24-25 » développée depuis plusieurs mois dans les Lettres « Sportculture 2020 » accessibles sur http://www.sportculture2020.fr/wordpress/ à la rubrique « Grands événements ».
La démarche « JO-Expo 24-25 » affirme la nécessité de la présence, au sein des jeux et de l’exposition universelle, de l’ensemble des formes d’expression culturelles et sportives pratiquées par la jeunesse. Une présence qui permettra de reconnaitre et de magnifier, dès l’obtention des jeux, la libération de « l’élan créatif » qui émerge des processus d’accumulation, de transformation et de mutations inhérents aux pratiques sportives et culturelles. Une présence qui valorisera les établissements scolaires qui construisent les temps d’activités périscolaires en accompagnement de l’éducation (TAP) comme de véritables liens avec les associations sportives et culturelles de leur environnement.
Le « Comité Paris 2024 » a fait savoir dernièrement qu’il allait « poursuivre son travail pour convaincre les membres du CIO, avec la volonté de proposer des Jeux Olympiques et Paralympiques qui marqueront l’histoire du sport à Paris en 2024 ». En fait, la période qui va débuter en septembre et se prolonger jusqu’en 2025, peut devenir beaucoup plus qu’un marqueur de l’histoire du sport, elle peut devenir un véritable marqueur de l’évolution d’une société où des millions d’enfants comptent plus que des milliards de dollars.
Jean pierre Faye