Pour que les sportifs de haut-niveau s’épanouissent en Normandie

La Normandie perd ses sportifs quand ils arrivent au haut niveau. Le CROS et ses partenaires ont ouvert le débat, notamment lors d’un colloque le 3 novembre dernier, afin de trouver les moyens pour conserver leurs champions sur leur territoire.

 
Le sport de haut niveau est l’une des grandes thématiques dont s’est emparé le CROS de Normandie en cette année 2018, et pour laquelle il poursuivra ses efforts en 2019. Le comité réunit ses partenaires, dont le Conseil régional et la DRDJSCS de Normandie, autour de l’accompagnement des athlètes normands dans leurs performances. Le 3 novembre dernier, en marge du Championnat de France 1re division de judo au Kindarena de Rouen, un colloque était organisé. « Nous avons rassemblé des conseillers techniques sportifs et régionaux, des représentants des comités et des ligues et des staffs, afin d’échanger sur les différentes problématiques du sport de haut niveau et commencer à dégager des pistes », résume Pierre Dehaen, chargé de développement au CROS.

Un partage d’expériences

« Nous sommes parti du constat qu’en Normandie il y a une bonne accessibilité au sport de haut niveau, mais une perdition des athlètes au moment où ils arrivent aux portes de l’équipe de France », explique le chargé de développement. Pourquoi ? Comment y remédier ? Les 90 personnes présentes au colloque ont commencé à plancher sur ces questions. En plus des interventions de Philippe Bana, DTN de la FFHB et président de l’AS-DTN, et de Jean-Luc Rougé, Président de la fédération française de judo, les participants ont pu écouter des sportifs locaux dont Alexis Hanquinquant, triathlète handisport champion du monde, Mira Boumejmajen, gymnaste ayant participé aux JO de Londres, et Logan Fontaine, champion du monde et grand espoir de la natation en eau libre. « Ils ont pris la parole pour partager leurs expériences, leurs difficultés et leurs satisfactions dans leur ascension au haut niveau dans la région », raconte Pierre Dehaen.

Un partenariat avec les établissements scolaires et universitaires

La prochaine réunion autour du sport de haut niveau en Normandie se déroulera le lundi 21 janvier à Caen. « Nous réunirons des techniciens et des responsables de disciplines, ainsi que les partenaires institutionnels, pour faire un retour sur ce colloque et faire un brainstorming afin de trouver des solutions ensemble », décrit Pierre Dehaen. « Il faut travailler pour que les sportifs restent le plus longtemps possible dans la région. À nous de les accompagner dans leurs démarches de haute performance. » En attendant le prochain colloque, le CROS Normandie met à disposition, sur son site internet, un document qui définit le concept de haut niveau et dresse le diagnostic de la situation sur le territoire. À savoir que des actions en faveur de la haute performance ont déjà été menées, comme par exemple la récente ouverture au lycée Laplace du CSN-Caen ou encore depuis 25 ans le partenariat du lycée Val de Seine au Grand-Quevilly avec le CRJS de Petit Couronne.

En quelques chiffres :

En 2018, le Ministère des Sports a recensé 189 sportifs de haut niveau en Normandie, répartis sur plusieurs listes « seniors », « élite », « relève » et « reconversion », plaçant ainsi le territoire au 10e rang des régions de France dans l’accueil de ces champions. L’athlétisme, le baseball, le basket-ball,  le canoë-kayak, l’équitation, le hockey sur glace, le judo, le roller-sport (non olympique) et la voile sont les disciplines les plus représentées. Le département de la Seine-Maritime concentre le plus de sportifs de haut niveau licenciés sur ses terres avec un taux de 46%.

Par Leslie Mucret
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