Bien que les Mondiaux de para-athlétisme aient été un succès d’un point de vue organisationnel et populaire, l’aspect sportif est plus mitigé à plus d’un an des Jeux paralympiques de Paris 2024.
D’un point de vue médiatique (450 médias présents) et populaire, les Mondiaux de para-athlétisme se sont révélés être une réussite. « Le World Para-Athletics nous a dit que la manifestation était très réussie, témoigne Guislaine Westelynck, présidente de la Fédération Française Handisport, lors d’un point presse organisé par le COMAP. Nous avons connu un franc succès avec 2 500 bénévoles qui ont candidaté, pour au final en retenir 1 500. » C’était la première fois qu’un événement para-sportif mettait en place une billetterie payante. 125 000 billets se sont écoulés sur les dix jours de compétition, tandis que 10 000 personnes par jour étaient présentes aux sessions.
Cependant, l’aspect sportif demeure mitigé. Quatre médailles, 10 quotas et 11 cinquièmes places. Voici le bilan de l’équipe de France de para-athlétisme au bout des 10 jours de Mondiaux à Paris. « Les sentiments sont partagés, reconnaît Guy Ontanon, manager de la performance à la Fédération Française Handisport. Si l’événement est réussi d’un point de vue organisationnel, il y a une déception sportive. Cependant, nous avons noté d’excellentes perspectives avec de nombreux Season Best et Personal Best. »
« Transformer les 5e places en médailles »
Sur les 10 jours de Mondiaux, l’équipe de France comptait 14 nouveaux visages. « Cela faisait longtemps que l’équipe n’avait pas été rajeunie, concède Sami El Gueddari, coordinateur sportif à la FFH. Parmi ces 14 jeunes, il y avait des profils variés. »
Pour Grégory Saint-Géniès, Directeur Technique National (DTN) de la FFHandisport, ces Mondiaux doivent permettre de peaufiner les ajustements mis en place ces derniers mois auprès des para-athlètes et de leurs entraîneurs en vue des Jeux paralympiques de Paris 2024. « Nous ressentons tous une certaine frustration, en particulier les sportifs, car parfois tout se joue dans les détails, assure-t-il. Cependant, ce bilan nous conforte dans les transformations que nous avons opérées plusieurs mois avant les Mondiaux. Il faut du temps pour en mesurer pleinement les effets. Nous devons maintenir une continuité tout en poursuivant nos réflexions et notre travail, en nous appuyant sur les constats clairs tirés de ces Mondiaux. Chaque élément doit être optimisé et contribuer à consolider et garantir la performance au moment attendu. »
Désormais, l’enjeu pour la Fédération Française Handisport et le para-athlétisme se tourne vers Paris 2024. « L’objectif pour les Jeux sera de transformer ces cinquièmes places en médailles d’or, d’argent ou de bronze », énonce Guy Ontanon. Pour cela, un dispositif de préparation psychologique et mentale sera bientôt mis en place pour permettre aux athlètes de mieux gérer leurs émotions.