Raphaël Monny découvrira le monde de la boxe professionnelle le 13 juin prochain. Pas qualifié pour les Jeux Olympiques de Paris, le multiple médaillé aux Championnats de France Élite combattra face à l’Argentin Camilo Castagno.
Comment se déroule votre préparation pour votre premier combat chez les professionnels ?
Ma préparation se déroule très bien ! Je m’entraine avec mon coach à Troyes et j’ai pas mal de préparation physique aussi. Je bouge pas mal pour aller faire des sparrings avec des grands boxeurs. Par exemple, j’ai boxé avec Axel Yoka, Bakary Samaké. J’ai de quoi faire (rires) !
Pour le moment le travail porte sur de la technique, du physique ?
Je travaille surtout la transition entre la boxe amateure et la boxe professionnelle en ce moment. Je sens que ça se passe de mieux en mieux. J’ai eu une période, il y a quelques semaines, où j’avais du mal avec ça mais ça commence à rentrer.
Justement, à propos de ça, comment est-ce que vous ressentez cette transition ?
Je ne vais pas mentir, c’était très difficile au début. En amateur, j’avais un style de boxe où je mettais beaucoup de rythme. Mais c’est impossible de mettre autant de débit pendant 6 ou 8 rounds en pro. Avec mon entraineur, on a opéré pas mal de changements. Et comme je vous l’ai dit, je suis sur la bonne voie désormais.
Est-ce le fait de ne pas avoir été sélectionné pour participer aux Jeux Olympiques qui a « précipité » votre passage chez les professionnels ?
Exactement ! Mon objectif était de participer aux Jeux. Mais je ne veux pas rester les bras croisés à attendre et ruminer. J’ai voulu passer à autre chose. Et c’est peut-être un mal pour un bien parce que le Gala Samaké est un gros évènement, c’est très suivi dans le monde de la boxe.
Vous êtes encore jeune. L’idée d’attendre les Jeux de Los Angeles n’était pas une option pour vous ?
Je ne ferme pas la porte car les Jeux sont une expérience unique. Maintenant, les professionnels peuvent y participer. Pour l’instant, je vais me concentrer sur ma carrière professionnelle et je verrai où j’en serrai le moment venu. Si jamais j’ai cette possibilité, je foncerai !
On peut imaginer que cela dépendra aussi de l’avancée de votre carrière chez les professionnels ?
Je vise haut donc si je suis déjà champion du monde professionnel, je n’aurais pas trop d’intérêt à faire les Jeux Olympiques (rires) !
Le 13 juin prochain, vous combattrez face à l’Argentin Camilo Castagno. Est-ce que vous avez suivi ses performances ?
J’observe souvent mes adversaires avant mes combats. En plus, chez les professionnels, c’est encore plus facile de trouver des vidéos pour analyser ! J’ai regardé son style de boxe. On va mettre un plan en place avec mon entraineur.
Comment abordez-vous le combat ?
J’aborde ce combat très sereinement. Je vais continuer de m’entrainer. Je me concentre et m’entraine tellement dur que le doute n’est pas permis. Je suis vraiment une grosse préparation. Je suis en confiance et je veux choquer tout le monde.
Pour un premier combat en professionnel, vous participez à une belle carte avec de grands noms de la boxe. Comment la connexion s’est faite entre les Samaké et vous ?
C’est parti de l’officialisation de ma non-participation aux Jeux Olympiques. Je n’ai pas perdu de temps et j’ai demandé à mon frère qui a déjà des contacts dans ce milieu. On a directement appelé Issa Samaké. Il m’a dit « pourquoi pas ! ». Au fil des discussions et d’un entrainement où il a vu de quoi j’étais capable, il m’a fait confiance.
Que peut-on vous souhaiter pour la suite ?
Un maximum de combats ! Je voudrais boxer et avoir le maximum d’expérience en professionnel.