Le Festival international des sports extrêmes (FISE) de Montpellier est né il y a 23 ans dans l’esprit de Hervé André-Benoit. Depuis, l’événement a bien progressé, tout comme l’intérêt autour de ces sports. Rencontre avec le fondateur.
Aujourd’hui le FISE à Montpellier est le troisième événement sportif gratuit en France. Comment vous est venue l’idée d’une telle manifestation ?
Je pratiquais le BMX depuis l’âge de 6 ans, puis de la planche à voile plus tard. Lors de mon année d’études 96-97 à Sup de Co à Montpellier, avec trois copains, nous avons monté le projet de réunir plusieurs disciplines de sports extrêmes au même endroit et au même moment pour un événement gratuit. La première édition s’est déroulée en 1997 à Palavas-les-Flots, près de Montpellier. Si on a réuni 25 000 personnes, la manifestation a été un échec financier et j’ai reçu un avertissement en conseil de discipline. Mais j’avais l’envie de poursuivre. Grâce à mes parents qui m’ont épaulé, j’ai pu m’y mettre à fond, me battre pour trouver trois sponsors. L’événement a décollé et s’est développé, porté par la passion d’un rêve de gosse et grâce aussi à l’engagement des amateurs et des professionnels qui se sont réunis autour de ce concept. Je suis la preuve qu’il faut savoir chuter, se relever et progresser. Je voudrais transmettre cette valeur de la gagne au maximum.
23 ans après, où en est le FISE ?
En 2007, les fédérations internationales de ses sports se sont rapprochées pour structurer une tournée mondiale FISE World Series qui se déroule désormais sur plusieurs continents, au Koweït et au Costa Rica notamment, et pour laquelle un classement mondial est établi à la fin. C’était un gros travail de rapprocher ces épreuves qui n’avaient pas de lien entre elles avant.
Et à Montpellier, d’où tout est parti ?
Cela a pris du temps, mais le FISE évolue globalement bien. Montpellier est l’un plus gros événements pour les riders. Ils étaient plus de 2 000 à participer à l’événement, devant plus de 600 000 spectateurs cinq jours l’année dernière. 2020 est bon augure pour la confirmation de ces disciplines.
L’introduction du BMX Freestyle Park et du skateboard, en tant que discipline additionnelle, aux Jeux olympiques de Tokyo est-elle une avancée majeure pour vous ?
Nous avons poussé pour l’introduction de ces disciplines aux JO. Tokyo sera l’aube d’une évolution pour ces sports dont on parlait, mais dont on ne s’apercevait pas du contenu spectaculaire et de la possibilité d’avoir une bonne audience. Les mentalités ont changé et c’est de bon augure. Les fédérations pourront réunir plus de partenaires, développer de nouveaux lieux de pratique pour les athlètes et mieux structurer les écoles. Il y a un potentiel de jeunes grands sportifs à venir dans des sports qui correspondent au 21e siècle.
Pourquoi avoir créé la marque Hurricane ?
La première année, nous avons loué le skate park. La deuxième fois, nous avons fabriqué cette infrastructure au cœur du FISE, puis, après l’événement, nous l’avons commercialisé. Hurricane Parks a été créé pour développer cette perspective. Nous allons fournir les équipements pour les épreuves olympiques de BMX Freestyle à Tokyo et nous avons livré le nouveau skate park du Pôle France à Montpellier. L’entreprise développe aussi des pumptracks, des espaces de loisir multi-pratiques accessibles dès 3 ou 4 ans.
Quelle est votre dernière actualité ?
Le groupe Hurricane a signé un partenariat avec Only Sports & Passions, une agence d’influenceurs du groupe Webedia. Cette collaboration nous permettra de développer notre stratégie de communication à destination de la cible millenial, mais aussi de répondre aux sollicitations des partenaires et de répondre aux besoins de développement des sportifs professionnels.