RLSF est une association composée de personnalités diverses, issues du monde du sport et de la société civile, qui veut contribuer à rendre le sport français plus fort encore en promouvant une meilleure gouvernance et de meilleures politiques sportives.
Rénovons le sport français est un mouvement né fin 2016 et constitué début janvier 2018 sous la forme d’une association. Son objet social est de contribuer à la modernisation du modèle sportif français, c’est-à-dire à l’amélioration de la gouvernance (façon dont les décisions sont prises) et au renforcement des politiques sportives de notre pays (fond de ce qui est décidé).
Notre association est dirigée par un conseil d’administration paritaire – 9 femmes et 9 hommes – et compte à cette date environ 170 membres issus d’horizons très divers : sportifs et anciens sportifs de haut niveau, dont plusieurs champions olympiques et plusieurs champions du monde, dirigeants ou anciens dirigeants de structures fédérales nationales et locales, mais aussi personnalités issues de la société civile, entrepreneurs, représentants du monde de l’entreprise, de la santé, des médias, du digital, élus locaux, etc. Ces personnes, toutes bénévoles, ont en commun leur passion pour le sport et leur envie de voir le modèle sportif français se rénover, par-delà les intérêts et clivages partisans.
Rénover le sport français, pour nous, ce n’est ni chercher à le révolutionner – le sport français compte déjà de grandes réussites – ni se contenter de le réformer à la marge ; il a mille atouts qu’il est possible de mieux exploiter, et connaît des dysfonctionnements auxquels il faut remédier.
Notre collectif a été associé à la démarche de concertation menée jusqu’en juillet par le ministère des Sports et le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) “sur la co-conception d’un nouveau modèle de gouvernance du sport en France”, qui va nourrir la préparation en cours du projet de loi “Sport et Société”. Dans ce contexte, le ministère des Sports a invité les acteurs à “déposer des contributions pour faire des propositions d’évolution de l’organisation du sport”. Nous avons répondu à cet appel en élaborant avec nos membres un rapport qui comporte 35 recommandations pour le sport français, présenté début juillet à Laura Flessel.
Ce rapport porte 5 grandes convictions :
- La nouvelle « gouvernance partagée à compétences réparties » envisagée a le mérite de renforcer l’attention sur le pilotage du sport français et de l’ouvrir au monde économique. Mais elle appelle un vrai effort de clarification des rôles et responsabilités de chaque acteur, sinon elle ne pourra fonctionner ni efficacement ni sereinement.
- Le modèle pressenti « d’agence » apparaît bien adapté pour la haute performance, beaucoup moins pour le sport pour tous, qui requiert un fonctionnement aussi ouvert que possible, « en réseau ». Nous préconisons donc de recentrer le projet d’agence sur la haute performance en veillant à ce qu’elle dispose d’une autonomie suffisante, tant dans les moyens dont elle disposera que dans les arbitrages qu’elle rendra. Cette évolution doit aller de pair avec le renforcement de l’écosystème du haut niveau dans son ensemble.
- La politique du « sport pour tous » requiert, dans un contexte propice et parfois urgent, une impulsion tournée à la fois vers des espaces critiques – l’école et l’université, l’entreprise, le monde de la santé – et vers les publics les plus éloignés de la pratique, dont les personnes en situation de handicap et celles vivant dans des territoires carencés en équipements sportifs.
- Si le ministère des Sports doit se réformer, l’amélioration de la gouvernance des fédérations est une priorité. Dans le respect de l’autonomie du mouvement sportif, elle implique, en sus de l’élection des présidents par les clubs, de renforcer à tous les échelons territoriaux l’ouverture, la diversité et l’éthique des structures fédérales.
- Le sport français doit pouvoir compter sur des ressources adaptées, sur le plan financier, mais aussi humain (revitalisation du bénévolat sportif, amélioration de la formation aux métiers du sport, etc.). Cette évolution peut se faire sans grever les finances publiques, car les fédérations ont la capacité de moderniser leur modèle économique, et le monde du sport a tout à gagner à s’ouvrir à de nouveaux partenariats avec les entreprises.
Enfin, nous pensons que faire de la « France sportive » une grande cause nationale donnerait, à l’approche de Paris 2024, un élan formidable aux orientations en faveur du sport qui, aussi bien que la culture par exemple, peut embellir le quotidien des Français, et changer leur regard sur l’avenir…