Confinée durant deux mois, la Guadeloupe reprend peu à peu ses marques. Comme l’explique Alain Sorèze, président du Comité régional olympique et sportif (CROS), la Guadeloupe mise sur une dynamique nécessaire en vue de la reprise et des prochains grands rendez-vous.
Comment le CROS Guadeloupe va-t-il animer la Journée olympique du 23 juin ?
Nous allons nous appuyer sur les actions initiées et recommandées par le CNOSF et par Sentez-vous Sport. La priorité va être donnée à tout ce qui est numérique, en raison du contexte sanitaire actuel et des conditions de sécurité qu’il convient de respecter. De notre côté, cette Journée olympique est le début d’une séquence de communication et de promotion du sport qui va nous mener aux 29 et 30 juin. Nous serons alors à un an des Jeux de la Caraïbe que nous organisons du 30 juin au 4 juillet 2021. Ce 23 juin est ainsi le coup d’envoi d’une dynamique de communication et de promotion autour du sport.
Comment le mouvement sportif guadeloupéen aborde-t-il la reprise ? Quel a été l’impact du Covid-19 ?
Les clubs ont été incontestablement les plus touchés par cette crise. L’impact a été fort. Certains clubs ont privilégié la mise en chômage partiel pour ceux qui avaient des salariés. Beaucoup de clubs souffrent au niveau de la trésorerie, sachant que les aides des collectivités ne sont toujours pas toujours au rendez-vous, il y a beaucoup de retard.
Depuis que le déconfinement a été annoncé, nous devons aussi faire face à l’impatience des clubs et des pratiquants. Nous avons effectué plusieurs rappels à l’ordre afin qu’il n’y ait pas de courses cyclistes ou des matches de football non autorisés. Il est nécessaire que tout le monde attende le retour d’une pratique bien encadrée. En Guadeloupe, il y a donc beaucoup d’impatience à l’idée de reprendre.
Le CNOSF a lancé la plateforme « Soutiens ton club ». Les clubs et le mouvement sportif guadeloupéen ont-ils massivement adhéré à ce dispositif ?
Nous avons lancé le message, les retours sont un peu inégaux selon les disciplines. Il y a des sports dans lesquels il y a très peu de demandes, et d’autres dans lesquels les clubs se sont beaucoup mobilisés. Je pense vraiment que cette plateforme peut énormément nous aider. J’ai moi-même fait des dons par l’intermédiaire de la plateforme. Certains dirigeants de clubs sont peut-être restés confinés, mais il n’est pas trop tard pour adhérer massivement à ce dispositif afin de préparer au mieux la reprise.
Quels sont les objectifs du CROS Guadeloupe en vue de la reprise ?
Nous aimerions faire revenir les licenciés, mais aussi en attirer de nouveaux. Je pense que si nous faisons une bonne campagne de communication autour des bienfaits du sport et de la nécessité d’une pratique encadrée, nous y arriverons. Il faut créer une dynamique à destination des jeunes guadeloupéens en vue des Jeux de la Caraïbe en 2021, des Jeux d’Amérique centrale et des Caraïbes qui auront lieu en 2022 au Panama, puis évidemment des Jeux olympiques et paralympiques de Paris en 2024.