Après avoir manqué l’édition 2019, Richard Gasquet revient disputer l’Open Sud de France, du 2 au 9 février prochains. Après trois titres acquis en huit participations dans une Sud de France Arena de Montpellier située dans son département de naissance, l’histoire entre le tennisman français et le tournoi ATP 250 va se poursuivre.
Que représente l’Open Sud de France à vos yeux, vous qui êtes né près de Montpellier ?
C’est un tournoi important pour moi car je suis né dans la région. J’ai joué beaucoup de tournois en jeunes dans les environs. C’est la seule compétition où ma famille peut venir me voir, à part Roland-Garros. Je revois aussi des gens de la région que je côtoyais étant petit. Je n’aurais pas pensé gagner trois fois et participer à six finales en huit participations. Je suis actuellement celui qui a remporté le plus de titres à l’Open Sud de France, ça restera. Je ne sais pas combien de participations il me reste devant ce public, pas beaucoup sûrement, donc je compte bien faire encore deux ou trois beaux tournois à Montpellier.
Quelles sont vos ambitions pour cette édition ?
Je vais avoir du mal à viser la victoire finale, mais ce n’est pas un problème. Après, on ne sait jamais, les choses peuvent aller vite dans le bon comme dans le mauvais sens. Je peux essayer de gagner cette année, mais ce qui compte c’est que je sois content de moi et de mes matches à la fin. Ça me fait beaucoup plaisir de revenir à la Sud de France Arena, parce que c’est toujours fabuleux de jouer l’Open Sud de France.
« Le tournoi a su grandir »
Avez-vous suivi l’édition 2019 à laquelle vous n’avez pas pu participer suite à votre opération ?
Non, je m’y suis intéressé de loin. Je sais que c’est Jo (Jo-Wilfried Tsonga, ndlr) qui l’a remportée et j’étais content pour lui.
Cette année, l’Open Sud de France fêtera sa 10e édition. Comment jugez-vous son évolution ?
Aujourd’hui c’est un beau tournoi, dans une salle fabuleuse, la Sud de France Arena, et situé à une bonne date dans le calendrier ATP, en février après l’Open d’Australie, depuis 2012. La compétition a su grandir pour maintenant proposer un plateau relevé avec la présence de grands joueurs. Je prends toujours beaucoup de plaisir à jouer lors de cette semaine.
« De beaux matches à voir »
Andy Murray et Stan Wawrinka ont annoncé leur présence. Est-ce un signe que l’Open Sud de France a pris une nouvelle dimension ?
Oui, le tournoi marche bien, au niveau économique et du beau jeu proposé lors des matches. Ce n’est pas étonnant de voir arriver de très bons tennismen. Stan Wawrinka et Andy Murray sont de grands joueurs, qui ont tous les deux remporté trois tournois du Grand Chelem (voir encadré). Cela donnera de beaux matches à voir et de belles émotions à Montpellier.
L’autre force de ce tournoi est-elle son attrait pour les jeunes en devenir ?
Tout le monde veut venir et de grands noms ont déjà été à la Sud de France Arena. Il y a eu Stéfanos Tsitsipás, Karen Khachanov, Denis Shapovalov l’année dernière, ou encore Alexander Zverev, qui m’a battu en finale en 2017, et qui maintenant brillent sur le circuit. L’Open Sud de France est un super tournoi qui permet aux jeunes de passer une belle semaine et de prendre de l’expérience.
Les Français sont majoritaires lors de l’Open Sud de France. Comment abordez-vous vos matches contre eux ?
On a l’habitude de s’affronter régulièrement tout au long de l’année sur le circuit et ça ne pose pas de problème. Une fois qu’on est face-à-face sur le court, on essaye de gagner puis on redevient ami à la fin.
« Être prêt à Melbourne »
Quel est votre état de forme actuel ?
Je me suis blessé récemment, mais ce n’est pas hyper grave, cela ne nécessite pas d’opération. Il faut juste soigner les douleurs, ce n’est pas aussi important que ce que j’ai pu connaître auparavant. Après, on verra par la suite. Je pense que ça le fera pour reprendre la compétition lors de l’Open d’Australie (du 20 janvier au 2 février, NDLR) et enchaîner avec l’Open Sud de France. J’ai besoin de récupérer avant de reprendre doucement l’entraînement et dans peu de temps ça ira. Je vais bien me préparer pour être prêt à Melbourne.
Quel est votre regard sur votre saison 2019, tronquée par les blessures ?
Après mon opération d’une hernie inguinale en janvier, j’ai souffert, je n’ai pas joué pendant six mois et je savais que ça serait une année difficile. Au final, avec une bonne période pendant l’été en Amérique, ça a été une bonne saison de transition pour moi. Maintenant, mon objectif est de faire le maximum pour revenir à mon meilleur niveau sur le circuit.
« Travailler pour faire une belle saison »
Vous êtes-vous fixés des objectifs pour cette saison à venir ?
Je n’ai pas fait de projections, je verrai au jour le jour. Ce qui compte, c’est que j’ai envie d’être là et que je sois en bonne santé. Je vais travailler tous les jours pour ça et faire une belle saison.
Visez-vous une participation aux Jeux olympiques de Tokyo, vous qui avez remporté une médaille de bronze en double avec Julien Benneteau à Londres en 2012 ?
Si je peux, je voudrais y aller, mais il y a beaucoup d’autres objectifs cette année : jouer Roland-Garros, Wimbledon, l’US Open. Selon la manière dont les choses évoluent, je pourrais y participer. Il y aura beaucoup de grands tournois cette année.
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Stan The Man et Sir Murray :
Qui pour succéder à Jo-Wilfried Tsonga ? Les paris sont ouverts, mais déjà des favoris se dégagent dans les premières noms connus du plateau. Les organisateurs ont annoncé la participation du Suisse Stanislas Wawrinka, vainqueur de l’Open d’Australie (2014), de Roland-Garros (2015) et de l’US Open (2016), et de l’Écossais Andy Murray, double vainqueur à Wimbledon (2013 et 2016) et lauréat de l’US Open 2012. Après une période compliquée pour les deux joueurs, ils se sont retrouvés en finale du tournoi d’Anvers en octobre dernier où l’Écossais l’a emporté après de nombreux rebondissements. L’Open Sud de France sera pour eux l’occasion de commencer l’année 2020 sur de bonnes bases. Andy Murray avait failli être présent à l’Open Sud de France lors de la précédente édition, mais sa blessure à la hanche l’avait contraint à déclarer forfait pour la première partie de la saison 2019.
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La bio express de Richard Gasquet :
- 33 ans – Né le 18 juin 1986 à Béziers (Hérault)
- Prise de raquette : droitier, revers à une main
- Palmarès : 15 titres sur le circuit ATP, dont trois à l’Open Sud de France (2013, 2015, 2016), vainqueur de la Coupe Davis (2017)
- Meilleur parcours en Grand Chelem : demi-finaliste à Wimbledon (2007, 2015) et à l’US Open (2013)
- Meilleur classement ATP : 7e (le 9 juillet 2007)
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