Médaillé de bronze en sprint et en relais lors des championnats du monde de ski-alpinisme la saison dernière, Robin Galindo a passé un nouveau cap. Le jeune skieur de 23 ans vise désormais la régularité et les Europe.
Vous venez tout juste de disputer les championnats de France. Comment se sont-ils passés pour vous ?
C’était un bon week-end car je ramène la médaille de bronze sur le relais, l’une des épreuves que je travaille le plus, et une troisième place en sprint. Avoir fait ça en national, ce sont déjà des indicateurs. Le premier, c’est que le niveau français est très haut. Et le deuxième, c’est qu’il va falloir me battre pour conserver une place dans l’équipe.
Comment vous êtes-vous préparé pour cette saison ?
J’ai terminé ma saison l’an passé avec de beaux résultats, notamment aux championnats du monde avec une troisième place au sprint et au relais. À la fin de la saison, je me suis blessé avec une belle entorse à la cheville que j’ai traînée jusqu’à juillet. J’ai dû mettre les bouchées doubles pour revenir au bon niveau, ce qui m’a demandé beaucoup de travail. Aujourd’hui, tout va bien (sourire). J’ai fait pas mal d’entraînements en altitude, à Font-Romeu, à Tignes et Val Thorens.
Que représentent les championnats d’Europe qui se déroulent à Flaine et à Chamonix début janvier pour vous ?
C’est le gros événement international de la saison. On est à deux saisons des premiers Jeux olympiques pour le ski-alpinisme donc le niveau augmente fortement et la discipline présente une grosse densité devant. Se placer directement dans ces championnats peut être le marqueur d’une belle progression et mettre en confiance pour la suite. Jusqu’à l’année dernière j’étais encore chez les moins de 23 ans donc je courais avec les seniors tout en ayant un sous-classement U23. Mais cette année je suis uniquement dans le grand bain. J’ai envie de continuer de monter sur les podiums et de chercher de beaux résultats donc c’est motivant.
Que visez-vous là-bas ?
Sur les mondiaux, j’ai eu le bronze sur le sprint et en relais. En tant que sportif, chaque année on a envie de faire mieux et de progresser. L’objectif c’est de monter au moins sur le podium, et de décrocher la victoire. Toute l’équipe de France, on va se tirer vers le haut sur ces championnats.
Être coéquipier notamment de Thibault Anselmet doit être un boost pour vous, non ?
C’est un sacré challenge avec tout le monde oui (sourire). Les places sont chères. On sait qu’on ne peut pas se reposer sur nos acquis et attendre que cela se passe. On est obligé d’être présent et actif dans notre préparation à tout moment. On est à la fois des adversaires les uns contre les autres avec un niveau de performance croissant et à la fois on s’entraide. C’est vraiment une énergie positive qui nous permet d’avoir une superbe densité au top niveau en France.
Concernant la Coupe du monde, quels sont vos objectifs personnels cette saison ?
Le but est d’aller chercher des podiums régulièrement. Je suis vraiment à la recherche de régularité au meilleur niveau et je vais essayer de m’affirmer à ce sujet-là.
Avec l’intégration du ski-alpinisme au sein des Jeux olympiques, est-ce que votre préparation a été peaufinée sur le sprint notamment ?
J’ai toujours aimé tous les formats dans le ski-alpinisme. Mais les Jeux, c’est un rêve d’enfant. Évidemment, j’ai tourné ma préparation sur ces prochaines années vers les épreuves olympiques (Nldr : sprint et relais). Cette entrée aux Jeux olympiques permet d’avoir différentes aides, notamment par l’Agence Nationale du Sport. Je suis encore étudiant, en STAPS à Grenoble, je ne suis pas professionnel à proprement parler, et je n’ai pas de gros budget. L’ANS me permet de combler ce déficit et de mettre en place des entraînements de manière optimale pour pouvoir progresser.
Concernant les Jeux olympiques qui devraient être organisés en 2030 dans les Alpes, qu’est-ce que vous en pensez ?
Cela me fait super plaisir ! Cela va être une grande fête. Je pense que c’est bien parti pour l’intégration du ski-alpinisme. Ce n’est pas encore fait d’avance mais on a une grosse nation, c’est un sport qui est de plus en plus pratiqué. J’espère que ces Jeux permettront de développer à la fois la pratique large du ski-alpinisme et à la fois la compétition de notre discipline. À Milan-Cortina, il y aura deux épreuves, assez explosives, courtes et spectaculaires. Elles sont assez accrocheuses et télévisuelles. Si le ski-alpinisme est intégré en 2030, j’espère que de nouveaux formats de courses, qui se rapprochent plus sur l’origine de ce sport, seront ajoutés.