Jeudi 19 décembre, plus de 700 enfants, valides et en situation de handicap, ont participé à la journée Inclusiv’Judo au Dojo de Paris. Cet événement, organisé par la Ligue Île-de-France, les a sensibilisés aux valeurs du parasport à travers divers ateliers. Roger Vachon et Martine Dupont, respectivement président et directrice de la ligue Île-de-France de judo, sont revenus sur les objectifs de cette journée et son impact sur le parasport.
Quel était l’objectif de l’événement Inclusiv’Judo ?
M.D : L’objectif de cette journée était double. Il consistait, d’une part, à valoriser les athlètes paralympiques venus participer à l’événement. Même si tous ceux sollicités n’ont pas pu venir, nous avions entre autres sur place Sandrine Martinet, Hélios Latchoumanaya et Armindo Rodrigues.
R.V : D’autre part, nous souhaitions proposer de l’inclusion, par le biais du parasport. Pour ce faire, nous avons rassemblé des enfants d’écoles primaires “classiques” de la ville de Paris avec des enfants en situation de handicap, issus d’instituts médicaux et de centres parasport. Ils ont ainsi pu sortir de leur quotidien, côtoyer des médaillés paralympiques et se mélanger avec des enfants “valides”, en participant à une série d’ateliers.
Quels étaient ces ateliers ?
M.D : Il y avait trois ateliers de judo : un atelier d’apprentissage de la chute, un atelier jeu d’opposition au sol, et un atelier jeu d’opposition debout. Dans un de ces derniers, nous avons fourni des bandeaux afin de cacher la vue aux pratiquants, pour qu’ils aient les mêmes sensations que les athlètes de haut niveau non voyants ou malvoyants.
Pour étendre cette sensibilisation au-delà du judo, nous avons sollicité la fédération française de volleyball, qui nous a envoyé une athlète de haut niveau paralympique et des personnes pour encadrer du volley assis. Nous avons aussi pu compter sur l’association ODAAS, qui a proposé du cécifoot et du tir à la sarbacane. Enfin, Michel Boudon, judoka handicapé en fauteuil roulant, a animé de son côté un atelier de chanbara (art martial japonais moderne utilisant des armes en mousse pour simuler des duels).
Tout ceci afin de permettre à tout le monde de pratiquer sur un même site les mêmes activités !
Ce genre de journée peut-il augmenter la visibilité du parasport et des para-athlètes ?
M.D : Bien sûr ! Toutes les actions sont mises en place pour permettre aux personnes en situation de handicap de pratiquer avec des “valides”.
R.V : C’est un héritage des JO. Il est important que cette population soit mise en avant, et qu’elle ait davantage l’occasion d’être sous le feu des projecteurs, notamment grâce à ce type d’événement. Ce sont des opérations qui doivent se répéter !