Président du Comité 94 Judo, Rolland Cotillard évoque pour SPORTMAG la dynamique de la discipline, les bons résultats acquis ainsi que les enjeux pour développer ce sport.
Après deux années de pandémie, quelle est la place du judo dans le Val-de-Marne ?
Le judo essaie de revenir au niveau qu’il a été, en nombre de licences, avant pandémie. On n’y est pas encore complètement, mais nous sommes sur la bonne voie. Avant Covid, on approchait des 11 000 licenciés. Lors de la saison 2020/2021, ce chiffre est descendu à 6 000 licenciés. La saison suivante, on est remontés à 9 400 à peu près. Actuellement, nous sommes à 8 000 licenciés. On fait tout pour que l’on passe la barre des 9000, comme c’était le cas l’année dernière, et je pense qu’on la passera. Il y a encore des clubs qui, malheureusement, n’ont pas encore rentré toutes leurs licences. Des catégories ont encore des places. On a bon espoir de passer la barre des 9000 et d’approcher de 10 000 licenciés, donc de retrouver le nombre de licenciés d’avant-Covid.
« La vitrine du Val-de-Marne fait des envieux »
Êtes-vous satisfait des résultats des jeunes et seniors du département la saison passée ?
Chez les seniors, les résultats sont très bons. Nous possédons trois équipes qui rayonnent au niveau national et même international sur les coupes d’Europe. Ces structures sont le Sucy Judo, le Judo Club Champigny et le JC Maisons-Alfort, -trois clubs historiques du judo français-, qui drainent des champions et donc ont des bons résultats, on l’a vu encore début novembre à Toulon avec sept titres (5 médailles d’or, 1 de bronze et 1 d’argent). Le Val-de-Marne, par ces trois clubs, rayonne au haut niveau, en sachant que Clarisse Agbegnenou, licenciée à Champigny, a repris l’entraînement. La vitrine du Val-de-Marne, sur le haut-niveau, fait des envieux. On peut l’expliquer par rapport à la proximité géographique de l’INSEP qui fait qu’on a souvent eu beaucoup d’athlètes qui sont venus de province et s’entraînent dans le Val-de-Marne avec ces trois clubs qui disposent d’experts, des gradés qui peuvent les améliorer, les suivre sur l’INSEP. Du côté des minimes et cadets, on est bien placés. Chez les petits, c’est moins le cas. Cela s’explique par la volonté d’axer sur la formation, sur l’apprentissage des prises de judo avec l’objectif, pourquoi pas, de viser une montée dans l’élite plus tard.
La dynamique dans les clubs est-elle bonne ?
Dans les clubs phares, la dynamique est bonne car ils ont déjà dépassé leur nombre de licences par rapport à la saison dernière. D’autres clubs devraient avoir des licenciés dans les prochains jours et semaines. En revanche, au niveau des petits et pour le nombre, la dynamique pour les clubs val-de-marnais est faible. C’est un territoire de 47 communes et on a 60 clubs avec les disciplines associées. Nous avons plus de clubs de judo que de villes. Certaines villes comptent deux clubs de judo. La discipline est prise en compte. On a eu la chance d’avoir des présidents du conseil départemental qui étaient très au fait du judo. L’ancien président du Conseil départemental était le maire de Champigny, investi dans la discipline. Pareil pour le nouveau président, Olivier Capitano. Il est l’ancien maire de Maisons-Alfort, qui connaissait très bien le judo par le JCMA, club historique du judo français. Le judo est bien pris en compte dans le Val de Marne et bien aidé financièrement par le conseil départemental. Le judo rayonne bien. Après, on voudrait toujours plus, plus de licenciés. On a eu quand même du mal, mais je pense que c’est partagé au niveau national, à faire revenir les 13-16 ans, qui avaient commencé le judo avant le Covid et qui n’ont pas poursuivi après la pandémie parce qu’ils se sont intéressés peut-être à d’autres disciplines.
« Le Val-de-Marne est investi dans le para-judo grâce à différents clubs »
Est-ce que le Comité Val-de-Marne est investi dans le développement du para-judo ?
Bien sûr. Le Val-de-Marne est complètement investi grâce à différents clubs. Villejuif, Villiers sur Marne. On a, dans notre comité directeur, deux personnalités qui rayonnent sur l’Île-de-France et même à une époque, au niveau national, voire international. Nous avons dans le comité directeur Jean-Claude Prieur, qui va passer 8e dan en janvier. Il a été président de l’IPSA, l’International Board du sport adapté, qui est très au fait du parasport. Et on a aussi Roland-Patrice N’Doye, qui est au comité directeur et qui est aussi très impliqué. Il est aussi référent handicap pour l’Île-de-France et le Val-de-Marne.
Quelles sont les actions menées pour promouvoir le judo ?
On mène des actions locales, donc dans les clubs, on incite les clubs à faire des regroupements et qui sont encadrés par ces mêmes personnes. Bien que ce soient les clubs qui développent le judo, nous les aidons dans cette démarche. Nous, on les aide en apportant le soutien logistique, pour voir s’ils ont besoin de tatamis pour faire des interclubs, Nous sommes aussi investis sur les Jeux du Val-de-Marne. C’est organisé par le département. Le judo y prend part. Nous mettons sur une journée des tatamis avec des professeurs pour accueillir des gens qui se promènent dans le parc pour essayer le judo. C’est une action d’été. Nous menons une seconde action estivale intitulée La Caravane des Jeux, organisée par le Département et auquel le comité participe. Par la suite, le Comité aide les clubs à promouvoir le judo. Ces actions sont souvent bien accueillies par la population val-de-marnaise.