Roller – Doucelin Pedicone : « La saison est onéreuse »

Doucelin Pedicone prépare sa saison de roller de vitesse en espérant décrocher des médailles européennes et mondiales. Aidé par des étudiants de l’INSEEC Lyon, il a lancé une campagne de financement participatif. Interview.

 
Quel est votre parcours ?
J’ai commencé le roller à 4 ans à l’AM Sports Roller Club de Dijon pour m’amuser comme les autres enfants. Puis, c’est devenu de plus en plus sérieux. Mon grand frère a commencé par le roller de vitesse, je l’ai suivi directement dans cette discipline. J’ai essayé le roller street, mais c’est la vitesse qui me plaisait le plus. Quand j’ai eu l’âge de participer aux championnats d’Europe et du monde jeunes, j’ai intégré le pôle France à Nantes. C’est là-bas que j’ai passé mon bac. Actuellement j’étudie à Polytech en spécialité informatique grâce à un cursus adapté à mon double projet.
 
Quels sont vos objectifs pour cette année 2021 ?
En 2020, il n’y a pas eu énormément de courses. J’ai remporté le marathon de Madère en octobre dernier, c’était une bonne note pour la fin de la saison. Cette année, si le Covid le permet, j’ai pour objectif de gagner le Championnat d’Europe au Portugal en juin et de remporter une médaille au Championnat du monde en Colombie en septembre. J’avais connu une belle saison 2019, déjà en senior, avec une médaille de bronze européenne et une sixième place au Championnat du monde.
 
Pourquoi avez-vous lancé une campagne de crowdfunding ?
Des étudiants en Master 1 Management du Sport à l’INSEEC Lyon m’ont approché, car ils devaient créer une campagne de financement participatif avec un sportif. J’ai accepté, car j’ai besoin d’une aide pour financer la saison jusqu’au Championnat du monde. Mon club de l’AMSRC Dijon me soutient, mais ce n’est pas suffisant. Cependant, je pense que s’ils ne m’avaient pas contacté, je ne me serais pas lancé dans cette campagne, car je manque de temps entre mes études et mes entraînements. Les étudiants de l’INSEEC Lyon ont créé la campagne et m’ont envoyé les visuels à poster sur les réseaux sociaux.
 

 
Vous avez atteint le pallier voulu de 2 000 euros. À quoi va servir cette somme ?
La saison est onéreuse en termes d’équipements, de soins et de déplacements, en particulier dans cette période de crise sanitaire où les compétitions sont annulées et où je vais compenser en effectuant beaucoup de stages d’entraînements. Je dois aussi financer mon équipement pour le roller les patins, les roues ou encore mon casque, mais aussi l’entraînement. Je fais beaucoup de cyclisme dans ma préparation physique, donc j’ai besoin d’un vélo ainsi que d’une montre connectée pour connaître mes statistiques. De plus, je bénéficie de soins qui ne sont pas remboursés comme la cryothérapie. Cette somme de 2 000 euros est bienvenue.
 
Depuis plusieurs années, le roller essaye d’entrer au programme des Jeux olympiques. Qu’en pensez-vous ?
Ce serait quelque chose d’extraordinaire d’arriver dans cette grande compétition ! Le roller est candidat depuis plusieurs années et a bien failli entrer au programme. Nous, les athlètes, espérons que ça se produise un jour, car les JO mettraient un coup de projecteur sur la discipline.

Propos recueillis par Leslie Mucret
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