Roselyne Bienvenu : « Les collectivités doivent continuer de soutenir le sport »

Alors que le sport français disposera d’un nouveau mode de gouvernance en 2019, France urbaine entend défendre le rôle joué par les collectivités concernant le soutien au sport. C’est le rôle de Roselyne Bienvenu, coprésidente de la commission Sports de France urbaine, mais aussi adjointe au maire d’Angers et première vice-présidente d’Angers Loire Métropole en charge des Sports.

Quelles sont les priorités de la commission Sports de France urbaine ?
Il faut savoir que cette commission existe, car les grandes villes et les métropoles sont extrêmement concernées par l’activité sportive et les équipements sportifs. Ces derniers permettent de développer le sport pour tous, mais aussi le haut niveau. Notre commission Sports a donc pour but de défendre la position de ces collectivités, mais aussi de mener une réflexion dans le cadre de la nouvelle gouvernance du sport.
Justement, comment France urbaine travaille-t-elle sur cette nouvelle gouvernance du sport ?
Cette réflexion sur la nouvelle gouvernance du sport a amené France urbaine à s’associer à un groupe de travail, en compagnie notamment d’AMF (Association des maires de France), Régions de France et ADF (Assemblée des départements de France), pour que nous nous entendions sur les messages forts à faire passer. Le but est de révéler ce que les collectivités territoriales apportent au sport, mais aussi de faire en sorte que les grandes villes et les métropoles puissent peser sur l’organisation du sport en France. Aujourd’hui, il faut notamment un peu plus de communication entre les collectivités et les fédérations pour savoir si nos ambitions se croisent et se connectent.

Sport pour tous et haut niveau, un ensemble indissociable

Qu’est-ce qui déplaît à ces collectivités dans l’organisation du sport en France ?
La principale critique émanant des collectivités est qu’elles dépensent beaucoup d’argent pour le sport, sans le regretter, mais qu’elles ne sont pas associées aux décisions qui sont prises soit par les fédérations, soit par les clubs eux-mêmes. La nouvelle gouvernance du sport devrait permettre de donner plus de voix aux collectivités, ce qui est évidemment essentiel.
Aujourd’hui, le monde politique doit-il toujours financer le sport professionnel ?
Il est difficile de répondre à cette question-là, car chaque collectivité demeure indépendante pour définir sa politique en matière de sport. Dans tous les territoires, le sport est avant tout du sport pour tous, y compris dans les grands territoires urbains. Mais ce sport pour tous et le sport de haut niveau forment un ensemble indissociable. Le haut niveau naît et grandit à partir du sport amateur, de la pratique quotidienne dans les clubs qui est soutenue par les collectivités. Je pense que ces dernières doivent continuer de soutenir le sport, mais qu’elles doivent mieux le faire en se concertant beaucoup plus avec les autres acteurs, dans le cadre de la nouvelle gouvernance à venir.

Par Olivier Navarranne
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