Troisième ligne au Castres Olympique, Baptiste Delaporte est aussi le capitaine de l’équipe de France universitaire de rugby. Le jeune tarnais, qui vit bien ses premières responsabilités, a toutes les qualités pour s’imposer comme un leader dans les années à venir.
Comment vivez-vous votre expérience au sein de l’équipe de France universitaire ?
C’est avant tout de la fierté et beaucoup d’honneur, car on porte le maillot de l’équipe de France. C’est aussi un peu de renouveau dans la saison rugbystique classique, on rencontre d’autres personnes, on voit d’autres visages, c’est rafraîchissant. J’ai également pu voir d’autres systèmes de jeux que ceux pratiqués toute la saison en club. Je vis ce passage en équipe de France universitaire comme une belle étape.
Vous étiez d’ailleurs capitaine. De quelle manière avez-vous exercé ce capitanat ?
Cela s’est fait assez naturellement, puisque j’ai toujours été capitaine dans les catégories de jeunes. Je n’ai jamais vraiment forcé pour l’être et j’ai été bien aidé par Léo Paris, le vice-capitaine. Être capitaine c’est beaucoup d’écoute, mais il faut aussi savoir trancher. C’est un rôle que je n’exerce pas en club, car il y a des joueurs bien plus expérimentés qui font ça très bien, mais j’apprécie ce rôle.
—
« Je ne m’attendais pas à jouer autant »
—
Quel bilan personnel faites-vous de votre saison avec Castres ?
De mon point de vue, le bilan est très positif. J’ai disputé une vingtaine de matches, ce qui est énorme, je ne m’attendais pas à jouer autant. Collectivement, on réalise une très belle saison, et cette dynamique m’a aussi permis de progresser. Je me suis amélioré sur certains points, comme porter les ballons, jouer les duels et tout ce qui est lié au secteur de la touche. Ce sont des éléments sur lesquels j’ai encore une marge de progression.
Vous menez de front des études de droit. Avec quel objectif de reconversion ?
Je souhaiterais être juriste d’entreprise ou juriste d’affaires. Je me fixe ça comme un but et je prends le temps d’y arriver. C’est aussi pour cela que j’essaye d’être rigoureux dans mes études, même si j’ai forcément moins de temps à y consacrer qu’un étudiant classique.
—
« J’aime observer les situations »
—
Outre ce projet professionnel, vous avez également repris un bar à Castres…
Je l’ai repris avec Antoine Tichit, l’un de mes coéquipiers à Castres, et des amis que nous avons à Toulouse. Ce sont des professionnels du métier, nous nous sommes donc bien entourés. Je vis ça comme une première expérience dans le monde professionnel. C’est très intéressant de voir comment ça se passe dans une vraie entreprise, j’aime observer les situations, même si on délègue beaucoup. Avec le rugby, il est forcément très compliqué d’y être quotidiennement. J’y vais de temps en temps, ça me change les idées.
Avoir des projets annexes est-il capital pour vous ?
C’est en effet très important, c’est même quelque chose qui m’anime encore plus. Depuis que nous avons ce bar, ça m’a donné un peu plus d’énergie. C’est quelque chose qui me donne envie de me bouger et de faire des choses, c’est donc un projet très bénéfique.
—
Voir aussi > notre édition de juin
—
Par Olivier Navarranne