La France a battu le Pays de Galles (53-0) en ouverture d’un Tournoi des VI Nations organisé autour de deux poules de trois équipes et d’une finale. Entretien avec l’ailière montpelliéraine Caroline Boujard qui a inscrit trois essais face aux Galloises.
Avec vos coéquipières, vous êtes entrées de plain-pied dans ce Tournoi des VI Nations…
Pour un début de Tournoi, c’est bien d’arriver à mettre en place ce qu’on a préparé tout au long de la semaine. On sait qu’il y a encore des choses à modifier et on connait nos axes de progression pour aller chercher une victoire face aux Irlandaises, le 17 avril.
Comment vivez-vous cette période de crise sanitaire qui vous contraint à une préparation particulière ?
On la subit. C’est particulier mais on ne peut pas se plaindre par rapport à ce qu’il se passe dans le monde. On est des privilégiées de pouvoir continuer à pratiquer notre sport. On s’est mises dans une bulle sanitaire chacune chez nous puis une nouvelle bulle à la Maison du Handball à Créteil en isolement total. On sortait par groupe de quatre pour s’entraîner. Ensuite, on a eu une semaine avec cinq entraînements collectifs pour préparer le match face au Pays de Galles.
Face aux Galloises, vous inscrivez un triplé. Cela vous était-il déjà arrivé dans votre carrière chez les Bleues ?
Non jamais. Le triplé est quelque chose de rare et particulier. Sur deux de mes essais, je vais seulement aplatir le ballon. C’est beau mais c’est juste la récompense d’actions collectives magnifiques qui m’ont permis de marquer en marchant.
Quelle est la suite de votre programme avant d’affronter l’Irlande le 17 avril ?
On est en bulle sanitaire jusqu’à la fin du tournoi. On reste à Marcoussis jusque début mai. On poursuit la préparation en s’entraînant tous les jours dans des conditions plus classiques avec le port du masque dans les espaces communs.
Le temps n’est-il pas long avant le prochain match ?
C’est long mais on a plus de temps pour le préparer. Depuis lundi soir, on est tournées vers les Irlandaises en ayant déjà débriefé le match face aux Galloises. On regardera le match de l’Irlande samedi face au Pays de Galles avec attention mais aussi celui de l’Angleterre en Italie. Si on bat l’Irlande, on jouera certainement la finale face aux Anglaises, le 24 avril.
Comment jugez-vous ce format inédit de compétition avec deux poules de trois ?
C’est totalement différent. On fait comme si on jouait un quart, une demie et une finale. L’idée est d’aller sur le prochain match en pensant qu’il peut être le dernier de la compétition. On ne rencontre pas deux des cinq nations habituelles mais on est déjà contentes de pouvoir jouer ce Tournoi.