En verve depuis le début de saison de Nationale, le Stade Niçois est en plein boum. Le club rêve de retrouver l’élite. C’est d’ailleurs toute la politique des Aigles qui est tournée vers cet objectif. L’occasion de faire le point avec Patrice Prévot, président du Stade Niçois.
Avec une 3e montée en 7 ans, quel est votre objectif ? Continuer votre ascension ?
L’objectif à terme est de replacer la ville de Nice à un niveau qu’elle n’aurait jamais dû quitter. Nice c’est tout de même la cinquième ville de France, en conséquence nous aimerions au moins retrouver l’élite en atteignant la Pro D2.
Comment anticipez-vous la deuxième partie de saison ?
Pour penser à la deuxième partie de saison, faudrait-il qu’il y ait eu une vraie première partie de saison. Après plus de 80 jours d’arrêt, on pensait faire un début difficile car il y a eu beaucoup de changements mais au final cela s’est bien passé. On est un peu déçu de notre déplacement à Cognac, on n’était pas dans le coup mais on a quand même ramené la victoire. Alors maintenant nous prenons les matchs un par un. Il persiste encore beaucoup d’inconnues, c’est pour cela qu’il est difficile d’entrevoir la suite.
Quel est le projet sportif à court et long terme ?
Le projet sportif se décline en 2 grands axes. D’un côté le projet pro qui prend en compte l’équipe première et notre centre de formation. Nous nous efforçons, de par les résultats mais aussi le développement des infrastructures d’atteindre l’élite, au moins la Pro D2. De l’autre côté, nous développons de plus en plus le projet associatif. Nous souhaitons faire en sorte que les jeunes du Stade Niçois rejoignent aussi des championnats élites. Aujourd’hui, ils sont en nationale mais nous voulons rejoindre le championnat Crabos par exemple. Nous avons aussi mis en place une académie dans laquelle 32 lycéens sont pris en charge par le club et disposent de 6h en plus d’entraînement par semaine. Nous essayons aussi de développer le rugby féminin. Même si Nice a presque toujours eu une section féminine, nous essayons de structurer son développement au niveau des cadettes et des sections supérieures. Mais c’est plus compliqué que pour les garçons. En effet, les filles viennent jouer au rugby pour le plaisir et elles n’ont souvent pas envie de faire de la compétition, nous aimerions aussi arriver à atteindre l’élite en féminine.
Pour finir, nous avons mis en place une école de rugby dans laquelle 300 enfants se retrouvent pour goûter aux joies du rugby. Là aussi dans le cadre d’un développement vers l’élite, nous aimerions inscrire notre école dans le super challenge de France pour se mesurer aux équipes les plus solides. Cette école est très importante pour le club, d’ailleurs j’entraîne moi-même les moins de 6 ans.
Le club multiplie les partenariats (Nice Etoile, Tribeca, Atmosphère Sud), d’autres sont-ils à
venir et quelle place ont-ils dans le développement du club ?
On a structuré le club en 3 entités. Une entité qui englobe la section « amateur », une SAS est en passe d’être créée et aussi une holding, reliée à la SAS, qui va développer d’autres activités. C’est notamment grâce à cette dernière que nous avons eu des projets comme l’ouverture de notre boutique officielle à Nice-Etoile. D’ailleurs toujours grâce à notre holding, nous allons créer une brasserie aux couleurs du club de plus de 400m2 au niveau de la gare. Nous allons donc multiplier les activités commerciales pour développer le club. Toujours dans cet objectif, nous voulons faire évoluer le Stade des Arboras pour le rendre plus accueillant, faire augmenter sa capacité en terme de spectateur, notre billetterie ne nous rapporte rien par rapport aux autres clubs. Dans cette logique nous voulons, avec l’appui de la mairie, mettre en place une nouvelle tribune de 400 places avec 700m2 réservés à nos partenaires. En vue de la Coupe du Monde 2023, avec Nice comme ville hôte nous aimerions créer un cinquième terrain, toujours dans la perspective d’atteindre l’élite.
Quels sont les objectifs sur le plan structurel ?
Nous pensons au futur. On a un groupe de 5 entrepreneurs azuréens qui se sont associés pour faire avancer le club et ses projets structurants. C’est ces derniers qui seront, à terme, à la tête de la SAS et du holding.