Battue par l’Angleterre en finale du Tournoi des VI Nations, l’équipe de France féminine de rugby a donc échoué dans sa quête de trophée. Mais le niveau entrevu est porteur d’espoir pour la suite.
Une organisation en phase de poule, à l’image de la Coupe d’Automne des Nations ; c’était le format intronisé à l’occasion du Tournoi des VI Nations 2021. À l’occasion du tournoi, chaque équipe a affronté un adversaire de même niveau qu’elle dans la poule d’en face. L’objectif de cette édition était évidemment de maintenir la compétition féminine tout en l’adaptant au contexte sanitaire. Ce sont la France et le Pays de Galles qui ont ouvert le bal avec une rencontre intense et une victoire unanime pour les Bleues : 53 – 0. Huit essais ont été inscrits et aucun point encaissé. Gaëlle Hermet, troisième ligne aile et capitaine de l’Équipe de France, déclare auprès de France Télévisions : « on voulait vraiment entrer dans la compétition en marquant les esprits, travailler dur et construire notre projet de jeu. » Essai transformé pour les Tricolores qui enchaînent une seconde victoire lors du match contre l’Irlande avec huit essais, deux pénalités, 5 transformations et une victoire de 56 – 15. À Londres, le week-end dernier, les deux meilleures nations européennes se sont donc rencontrées pour la grande finale. Malgré une forte intensité de jeu, une défense solide et une volonté à toute épreuve, les Bleues se sont inclinées 6 – 10 face à l’Angleterre qui garde donc son titre. Pour autant, si certains ne retiendront que la défaite, d’autres s’attarderont sur l’évolution de jeu de l’Équipe de France, avec un écart qui tend réellement à se réduire. En effet, l’opposition entre ces deux nations permet de se rendre compte du chemin parcouru.
Depuis le début du Tournoi des VI Nations Féminin, l’Angleterre a participé à 24 d’entre eux et a remporté 15 victoires. La France, quant à elle, a participé à 21 d’entre eux et a remporté 6 victoires. Lors de cette rencontre, les Bleues se sont montrées fortes devant les numéro 1 mondiales et aujourd’hui, elles ont pris conscience de leurs capacités. Après analyses, stratégies et corrections, ces dernières savent ce qui leur manque pour inverser la tendance : un peu plus de dimension physique et d’expérience. En dehors de ces précédents aspects, les Françaises font leurs preuves notamment avec Caroline Boujard. Cette aillière (ou arrière), est considérée comme la meilleure joueuse de ce tournoi avec 5 essais et un triplé en 15 minutes face au Pays de Galles. Romane Ménager, du haut de ses 24 ans, de son mètre 78 et de ses 80kgs, a quant à elle été considérée comme la femme du match contre l’Angleterre. Sont inscrits à son palmarès lors de cette rencontre : 8 plaquages, 11 courses et 50m de progression. Avec sa qualité de défense, Gabrielle Vernier constitue un véritable point d’appui pour l’équipe, qui a désormais pour objectif de donner le meilleur d’elle-même lors du prochain chapitre de son histoire : la Coupe du Monde 2022 en Nouvelle – Zélande.