Le Stade Toulousain a remporté son premier titre de championne de France en Elite 1 face à Blagnac. Un jour marqué d’une pierre blanche pour la ville rose.
Triompher à trois reprises en finale en une journée, cela fait rêver. Le Stade Toulousain y est parvenu, le 4 juin dernier, à Grenoble, en remportant les titres de championnes de France chez les cadettes, en Fédérale et Elite 1. Une consécration pour le club né en 2014, qui s’offre ainsi son premier bouclier dans l’élite face à une belle équipe de Blagnac.
L’élite toulousaine sacrée pour la première fois
L’histoire était belle jusqu’ici. Elle s’est finalement avérée grandiose. Dans une finale haut-garonnaise serrée, le Stade Toulousain a vaincu la formation de Blagnac au cours d’un finish irrespirable (16-10). Une belle revanche comparée à l’année dernière où le Stade avait échoué face au BRF en demi-finale… et où Blagnac était tombé contre l’ASM Romagnat. Mais aussi une consécration d’un travail mené depuis la création du club, après deux finales perdues en 2018 et 2019. Les Rouge et Noir tiennent enfin dans leurs mains, le premier bouclier de l’histoire de la ville rose au plus haut niveau.
À la mi-temps, pourtant, les Blagnacaises accrochent les Toulousaines, invaincues cette saison (3-3). Rien n’était encore fait. L’espoir persiste des deux côtés dans une rencontre étouffante. Les joueuses du BRF, davantage percutantes au retour des vestiaires, mènent d’un petit point à quelques secondes de la fin (9-10). Elles touchaient le bouclier du bout des doigts. Le public se fait entendre : il ne reste plus que quelques secondes. Crucifiée, la défense blagnacaise se fait surprendre, après la sirène, par Zélie Reulet, âgée de 19 ans. Score final : 16-9.
Bravo au @STFeminin championnes de France 2022 👏 pic.twitter.com/Pds0DEd9tL
— France Rugby (@FranceRugby) June 4, 2022
“ Il en fallait une qui marque, c’est tombé sur moi « , commente la pilier toulousaine. » On a su garder le cap quand on était en difficulté. On a toujours été derrière et on finit devant en marquant au meilleur moment. C’est ma première année avec cette équipe… Je ne pouvais pas rêver de meilleurs débuts. « L’entraîneur du Stade Toulousain, Olivier Marin, s’est exprimé en pleurant. “ Ce sont vraiment des vilaines « , sourit-il. » Elles m’ont fait passer une saison plutôt tranquille et elles me font vivre ça en finale ! C’était inespéré. On était dans un contexte hyper compliqué. Que les joueuses soient allées chercher le titre, cela prouve la force de ce groupe. «
Un air de déjà vu pour Blagnac
Déjà battues en finale l’an dernier face aux Romagnatoises, la tristesse était grande chez les Blagnacaises. “ On a manqué de précision « , confie Marjorie Mayans, la troisième ligne du BRF. » Nous avons fait un grand match de rugby. On a tout donné mais on est lessivé. Le chemin parcouru est beau. ” Axelle Berthomieux s’est livrée sur sa déception. “ C’est très dur de perdre en finale deux ans d’affilée… On aurait aimé une autre issue. Il y a eu du suspense jusqu’au bout. On a un groupe extraordinaire qui va rebondir. Toulouse en a perdu deux avant de remporter la troisième. C’est ce qu’il faut nous souhaiter désormais. « Laurent Tranier, l’entraîneur de BRF, résume l’état d’esprit du clan blagnacais. “ Le bilan de cette saison est positif mais il reste un goût amer d’inachevé. «
Les jeunes toulousaines brillent
Les festivités ont commencé tôt le 4 juin. Les cadettes se sont imposées 27-15 face à Agen, devenant ainsi un modèle à suivre pour les autres finales toulousaines de la journée. En Fédérale, Toulouse affrontait Montpellier dans une finale 100% occitane. Comme leurs prédécesseures, les Haut-Garonnaises ont battu les Héraultaises 24-12. Le co-entraîneur toulousain d’Elite 1, Pascal Belaubre a partagé son bonheur. “ Ce triplé du club est fantastique. On va prendre le temps de savourer. « Un sans-faute synonyme de “ journée parfaite ” pour Zélie Reulet, pilier du Stade. Et comment…
Séverine Bouquet
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