Deux ans après avoir quitté l’antichambre de l’élite du rugby français Bourg-en-Bresse va la retrouver. Grâce à un succès hier en demi-finale d’accession face au SC Albi. Ils joueront le week-end prochain la finale pour être Champion de France mais l’essentiel est ailleurs.
Rarement une demi-finale n’avait eu un goût si savoureux pour le gagnant. Puisque dans ce championnat National (ex Fédérale 1), être dans le dernier carré signifie être à une victoire de la Pro D2. Grâce à un beau succès face aux Albigeois l’USB est donc de retour en deuxième division. Il y a deux ans, les Bressans étaient relégués de ce même niveau avec une certaine injustice puisqu’avec 60 points au tableau et une dernière rencontre remportée contre Béziers cela n’avait pas suffi. Alors, les violets avaient à cœur de remonter, d’autant plus que 17 joueurs du groupe actuel étaient de la descente deux ans en arrière. Côté sportif, la rencontre fût d’abord très crispée malgré la belle ambiance de Marcel Verchère (1.000 spectateurs). A la mi-temps Bourg en Bresse est mené de 3 points (6-9). Pas très reluisant, mais à la mi-temps des mots ont été dis et les Bressans ont mis de la vitesse dans leur jeu et ont écrasé Albi dans le deuxième acte.
Quatre essais de rang inscrits et un 27-0 qui allait assommer les têtes adverses, qui concédaient sept pénalités et deux cartons jaunes dès l’entame de la seconde mi-temps. L’écart était fait et Bresse s’en allait logiquement vers l’accession. L’entraîneur, Yoann Boulanger savourait forcément à la fin du match la performance de ses troupes : « Les joueurs se sont beaucoup parlé à la mi-temps, ils étaient conscients que l’on déjouait. La stratégie était d’avoir la possession, de déplacer les zones, de les prendre au cœur et c’est finalement ce qu’on a fait en deuxième période. On a poussé les Albigeois à la faute et on savait que cette équipe pouvait lâcher et devenir indisciplinée sous la pression de notre jeu ». Une belle performance et un beau cadeau pour le retour d’un public en nombre qui n’a pas manqué de fêter le beau succès des leurs qui retrouvent la Pro D2, deux ans après.