Ce dimanche (17h45), Perpignan doit battre Mont-de-Marsan, malheureux perdant de la finale de Pro D2, pour conserver sa place dans l’élite.
Les Perpignanais auraient pu l’éviter. Mais ils vont devoir faire avec. Les Catalans doivent impérativement vaincre l’équipe de Mont-de-Marsan, ce dimanche, pour rester en Top 14. Battus par Bayonne en finale de Pro D2, les Montois ne sont pas favoris. Mais gare à la malédiction de l’access match..
L’entraîneur de l’USAP le sait. La tâche sera compliquée. “ On s’y prépare depuis le début de l’année, même si on aurait aimé être assuré aujourd’hui d’être en Top 14 « , souligne Patrick Arlettaz. » Cela va être dur. On va regarder la finale de l’Olympique de Marseille d’il y a 30 ans en Ligue des Champions et on va se dire, comme ils se le disaient, que l’on sera les premiers à jamais. « En effet, depuis la nouvelle formule mise en place pour permettre aux clubs de Pro D2 d’intégrer le Top 14, aucun club de l’élite n’a réussi à battre l’équipe adverse. Le demi de mêlée, Tom Ecochard, ne voit pas ce constat d’un mauvais œil. “ Je pense que par le passé, les équipes de Top 14 ont abordé cet access match comme un échec. Il faut le prendre à mon sens comme un match de plus. Une chance de plus. Une finale. «
LE match de leur saison
Damien Chouly effectura le dernier match de sa carrière. Le troisième ligne espère partir de la plus belle manière. “Cela ne sera pas un match comme les autres. Cela sera une rencontre couperet « , a-t-il précisé chez Rugbyrama. » Mont-de-Marsan sort d’une grande saison et sera très revanchard après sa contre-performance lors de la finale. Nous y allons avec de la confiance en notre jeu et beaucoup de méfiance, d’humilité. « Si les Pyrénéens ont peur ? Pas vraiment. Il s’agit plus d’appréhension. “ Il y a toujours de la crispation, de la tension. Vous avez le destin d’un club entre les mains… Il faut prendre cette rencontre comme une finale et s’y présenter avec le couteau entre les dents. Le risque est de jouer avec le frein à main. Nous avons un statut à défendre. «
Jaminet, un bon choix ?
Auteur d’une bonne saison en équipe de France, Melvyn Jaminet apparaît comme un atout indispensable à l’USAP pour remporter la rencontre. N’ayant pas joué à l’occasion du match de la dernière journée face à Bordeaux-Bègles pour cause de blessure, le demi d’ouverture est de nouveau apte. “ Il va beaucoup mieux « , a renseigné Patrick Arlettaz. » On aimerait l’avoir avec nous. Il est fortement probable qu’il joue si tout suit son cours. «
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— USAP (@usap_officiel) June 8, 2022
Pourtant, au sein du club perpignanais, le futur joueur du Stade Toulousain a parfois commis des erreurs fatales. Des pénalités de dernières minutes ratées, des pertes de balles cruciales… Sur les neuf victoires de l’équipe catalane, quatre d’entre elles ont eu lieu lorsque Lucas Dubois était titulaire. Et pas contre n’importe quelles formations : La Rochelle, le Racing 92, Toulouse et l’UBB. Plus transcendant et décisif, Lucas Dubois avait alors démontré toutes ses qualités de jeu, notamment en termes de rapidité et de prises de risques contrairement à l’international français, un peu plus sur la réserve et sous pression.
Même si Perpignan semble être le grand favori, attention à cette statistique, révélatrice de la difficulté du match : aucun club évoluant en Pro D2 n’est parvenu à s’imposer face à Mont-de-Marsan au stade André-et-Guy-Boniface cette saison. Quinze rencontres à la maison, quinze victoires. Plus que menaçant…
Séverine Bouquet