Ryadh Sallem, fondateur et joueur phare de l’équipe de rugby-fauteuil de CAP SAAA, s’est confié sur le partenariat né entre son association et le Stade Français. À l’image de toutes les personnes présentes lundi dernier lors de la soirée d’officialisation, l’international français est fier.
En tant que joueur, comment avez-vous pris ce partenariat avec le Stade Français ?
Il est dans l’air du temps, c’est un partenariat logique, qui a du bon sens. Il s’inscrit directement dans la lignée des évènements que l’on a eu l’année dernière avec la Coupe du Monde et la Coupe Internationale de Rugby-fauteuil.
À votre sens, en quoi cela était important de rapprocher rugby et rugby-fauteuil ?
Je dirais qu’il est primordial d’offrir aux blessés une autre vie dans le rugby, une autre vie qui peut les faire vibrer. Ce sport de combat collectif au grand cœur, on le retrouve dans sa version fauteuil avec des percussions, des contacts, l’envie de s’éclater et cette « violence joyeuse ».
On pense au Stade Rochelais, au FC Grenoble Rugby ou au Stade Toulousain. Ce sont des clubs professionnels de rugby qui ont leur propre équipe de rugby-fauteuil. Y avait-il un souhait de votre part d’être rattaché à un club professionnel de la LNR ?
Comme je vous le disais précédemment, le partenariat que nous avons avec le Stade Français est lié à son époque. Le fait que la FFR et la LNR veuillent intégrer toutes les formes de rugby sous sa direction a sûrement joué pour ce partenariat. Et comme vous le dites, la majorité des clubs de rugby ont leur section de rugby-fauteuil, c’était donc important pour CAP SAAA comme pour le Stade Français.
Il n’y avait jamais eu de partenariat entre votre équipe et un club professionnel francilien ?
Non, c’est le premier pour nous. C’est dommage que le rapprochement n’ait pas déjà été fait sur Paris, mais concentrons-nous sur l’avenir !
Fier de défendre ces nouvelles couleurs ?
Fier de défendre nos couleurs ! On est fier de porter les couleurs du Stade Français, et on espère que le club sera fier de porter les nôtres dans les grands moments.
À propos de ces couleurs justement, quelles sont-elles ?
Il y a le maillot rose, propre au Stade Français. Pour CAP SAAA, on ajoute donc une troisième couleur qui est ce rose électrifiant, énergisant, vivant. Il est magnifique. Mais il y a aussi le maillot bleu et rouge, aux couleurs de Paris, édité cette année pour l’équipe de Top 14. Ce maillot est une sorte de retour aux sources, vintage. Et ces couleurs sont aussi celles de Cap Saaa. Nos couleurs sont mutualisées donc on s’y retrouve bien.
Ce rose « électrifiant » est une couleur qui colle aussi à l’identité de votre sport ?
Complètement ! Cela colle à nos valeurs, oui ! Je pense que c’est important qu’il y ait ce rapprochement puisque finalement on porte tous les valeurs du rugby. Et le rugby, c’est une grande famille.
Quand pourra-t-on vous voir défendre ces couleurs sur les terrains ?
Nous aurons l’occasion de porter ces maillots début mars à Bourges. Nous jouerons d’ailleurs le Stade Toulousain. Cela sera l’occasion pour nous de confirmer notre victoire lors de notre dernière confrontation. Et puis, avec les nouveaux maillots, il y aura aussi un air de ressemblance avec les rencontres des équipes « bipèdes » (rires).