Double médaillée à l’Universiade d’été de Naples au mois de juillet, la sabreuse strasbourgeoise Sara Balzer a démarré la saison 2019-2020 pleine d’ambitions avec les Jeux olympiques de Tokyo en ligne de mire l’été prochain. Cela passe par des résultats attendus en Coupe du monde ces prochains mois.
Cette médaille d’or obtenue à l’Universiade cet été et l’argent par équipes vous a permis de clore la saison dernière en apothéose. Quels souvenirs en gardez-vous ?
J’étais vraiment très heureuse. Ça a bien clos la saison qui avait été moyenne. Je me suis fait les croisés fin 2017. En 2018, j’étais à l’arrêt puis en rééducation, la saison dernière était donc une reprise. Il fallait que je reprenne mes marques, mes sensations. Elle a été assez compliquée, mais ça a commencé à aller mieux en fin de saison et même beaucoup mieux à l’Universiade. J’étais contente de la terminer sur cette sélection et sur ces deux médailles. C’était une bonne préparation pour la saison suivante et ça m’a redonné de la confiance.
« Marquer le maximum de points en individuel »
Quel a été votre programme depuis cette compétition ?
J’ai repris l’entraînement début septembre et la première Coupe du monde de l’année avait lieu à Orléans (22, 23 et 24 novembre). Il y en aura une deuxième en décembre à Salt Lake City (États-Unis). On est en train de se préparer au mieux pour être prêtes, car les épreuves de Coupe du monde sont sélectives pour les Jeux. Il y en aura cinq qualificatives avec ensuite les championnats d’Europe fin juin-début juillet avant les Jeux olympiques de Tokyo (du 24 juillet au 9 août).
Vous visez justement une qualification pour Tokyo. Comment pouvez-vous obtenir votre billet ?
L’objectif à court terme est de faire les épreuves par équipes des Coupes du monde et de marquer le maximum de points en individuel en faisant les meilleurs résultats possibles. Pour les Jeux, on devrait être fixées en avril et seuls les résultats en Coupe du monde sont pris en compte. Nous sommes douze à y prendre part, la première au point est sûre d’aller aux Jeux et l’entraîneur fera son choix pour les trois autres places.
« On est obligé d’avoir un double projet »
Comment vous sentez-vous en ce début de saison ? Pensez-vous pouvoir renverser la tendance ?
L’équipe en place actuellement est très forte. J’étais remplaçante la saison dernière mais on repart à zéro au niveau des points. C’est une nouvelle saison qui commence. Je pense que je peux faire les résultats suffisants pour rentrer en équipe et atteindre le niveau nécessaire même s’il faut encore que je progresse et que je me prépare au mieux. C’est mon objectif, j’y crois et je veux tout mettre en place pour y arriver.
Vous êtes dans le même temps étudiante au CNED. Comment arrivez-vous à concilier escrime et études ?
On est obligé d’avoir un double projet parce que l’escrime n’est pas un sport professionnel. Il n’y a quasiment pas d’argent au sabre donc il nous faut trouver des sponsors, des entreprises et des contrats qui pourraient nous aider à financer notre matériel, nos déplacements… L’année dernière, j’ai réussi à valider mon année donc ça a été. Mais oui, c’est compliqué. Il faut arriver à s’organiser et se libérer du temps. Par correspondance, c’est un avantage dans le sens où je peux travailler quand je veux et je ne perds pas de temps dans les transports à devoir aller en cours… Mais ce n’est pas toujours facile de se motiver toute seule.
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La bio express de Sara Balzer :
- 24 ans – Née le 3 avril 1995 à Strasbourg (Bas-Rhin)
- Club : Strasbourg Université Club
- Études : BTS Négociation et digitalisation de la relation client (NDRC) par correspondance avec le CNED
- Palmarès : médaillée d’or en individuel et médaillée d’argent par équipes à l’Universiade d’été (2019), championne de France (2017), vice-championne de France par équipes (2017, 2019), médaillée de bronze par équipes aux Championnats d’Europe (2017)
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