Mathieu Collet s’apprête à participer aux Universiades d’été à Naples (du 3 au 14 juillet). Un rendez-vous que le spécialiste de saut à la perche attend avec impatience. Auteur d’une belle année 2019, il espère signer une grande performance en Italie.
Qu’attendez-vous de ces Universiades 2019 ?
Les Universiades, c’est la deuxième compétition la plus importante en nombre de participants après les Jeux olympiques. C’est donc un rendez-vous majeur qui doit me permettre d’être capable de gérer la pression lors d’un grand événement. J’en attends aussi beaucoup au niveau sportif, c’est tout de même une compétition internationale importante avec un très bon niveau. Aller chercher une médaille est l’objectif.
Pour le moment, comment jugez-vous votre saison ?
2019 se passe bien pour l’instant. Je fais troisième aux championnats de France Élite et je suis parvenu à égaler mon record durant l’hiver. C’est une année qui a bien démarré et j’ai donc hâte que les compétitions arrivent pour continuer de réaliser de bonnes performances. Les Universiades arrivent d’ailleurs au bon moment, elles s’inscrivent dans le cadre de ma préparation et j’espère réaliser une belle performance à cette occasion.
« La progression est là, mais elle n’est pas linéaire »
La progression est-elle au rendez-vous, d’année en année ?
La progression est là, mais elle n’est pas linéaire. J’ai commencé le saut à la perche très tard, à l’âge de 17 ans. J’ai très vite progressé, jusqu’à atteindre un premier palier autour de 5,50m. C’est à ce moment-là que les blessures sont arrivées. J’ai donc un peu stagné durant une période. Aujourd’hui, j’ai l’impression de progresser à nouveau. Il ne me manque plus qu’une grosse performance qui soit en adéquation avec ce que je réalise à l’entraînement.
Les compétitions universitaires participent-elles à ce regain de progression ?
Elles ont joué un rôle important, mais plutôt au niveau de la prise d’expérience. Ce sont des compétitions où les conditions ne sont pas toujours faciles, les concours peuvent être longs avec des sauts parfois tôt le matin. Apprendre à gérer et à appréhender ce type d’événement est important dans une carrière. C’est surtout vrai dans ma discipline où la performance peut énormément dépendre des conditions.
« Les Universiades peuvent me préparer pour Tokyo »
Pour vous, le sport va forcément de pair avec les études ?
J’étudie à Grenoble, là où je vis et je m’entraîne. Je suis un Master aménagé pour les sportifs de haut niveau. Au lieu de le faire en deux ans, j’ai la possibilité de le faire en quatre ans à domicile, en e-learning. C’est donc un véritable avantage pour moi, je peux poursuivre mes études tout en ayant du temps et l’esprit libre pour la pratique du saut à la perche. Sport et études se complètent, je prends du plaisir dans les deux domaines.
À un an des Jeux olympiques de Tokyo, êtes-vous dans les temps pour participer à cet événement ?
Je le pense et les Universiades sont d’ailleurs un rendez-vous important qui peut me permettre de me préparer pour Tokyo. Je peux m’étalonner un an avant et voir où j’en suis. Après, je suis conscient qu’il faut que je passe un cap en termes de performance pour espérer être présent dans un an aux Jeux olympiques. J’espère justement passer ce cap lors des Universiades.