Les athlètes du Pôle France de Savate boxe française, installés au CREPS de Toulouse, se préparent en vue des compétitions prévues en 2021. Le contenu de la préparation évolue comme l’explique Richard Agueninhai, responsable du Pôle France, notamment car l’incertitude règne en raison du contexte sanitaire.
Comment le Pôle France et les athlètes vivent-ils cette période de crise sanitaire ?
C’est forcément une période compliquée. Le seul avantage, c’est que nous avons pu continuer à nous entraîner en tant que sportifs de haut niveau. La grande difficulté réside dans la tenue des compétitions. Aujourd’hui, nous sommes dans le flou total sur ce sujet-là. Il devient ainsi compliqué de maintenir le pic de motivation des athlètes car nous ne savons pas où nous allons.
En raison de cette incertitude, votre mode de fonctionnement est-il amené à évoluer ?
Nous continuons de fonctionner normalement. Nous avons les entraînements qui n’ont pas bougé. En tant que responsable, je mets en place des objectifs de travail de manière à garder la meilleure motivation possible chez les athlètes. Aujourd’hui, les athlètes du Pôle France sont prêts pour la compétition. Nous faisons tout pour qu’ils le soient.
Quel est le contenu de la préparation que vous mettez en place ?
Les orientations de travail individuelles sont privilégiées. Pour certains, nous axons le travail sur certaines qualités que nous n’avons pas forcément le temps de développer habituellement. J’ai par exemple fait intervenir deux préparateurs physiques pour mettre notamment un travail autour de l’haltérophilie afin de bosser sur l’explosivité. C’est un travail spécifique que nous mettons en place depuis début janvier.
Quel est aujourd’hui le moral des athlètes du Pôle France ?
Le moral est touché, bien évidemment. On le ressent car on prend le temps de discuter avec les athlètes. Bien sûr, ils sont conscients de la gravité de la situation. Personnellement, je ne crois pas que les compétitions puissent avoir lieu en l’état actuel des choses. Il y a toujours de l’espoir, mais honnêtement, on se projette déjà sur l’année prochaine. Même s’il n’y a pas de compétition en 2021, rien n’est perdu. Le travail effectué en ce moment servira forcément pour la saison prochaine.