Ski de vitesse – Simon Billy : « On commençait à m’appeler Poulidor »

Simon Billy a glané, le week-end dernier en Suède, le premier global de cristal en ski de vitesse de sa carrière. A 29 ans, le Haut-Alpin vit ce moment comme une consécration.

 

Comment avez-vous vécu ce succès au classement général ?

Je suis super content et satisfait de remporter ce premier globe de cristal. Il vient concrétiser énormément de travail. Je cours après ce titre depuis des années. On commençait à m’appeler le Poulidor du ski de vitesse (rires).
 

Vous montez enfin sur la plus haute marche du podium après une troisième place en 2019 et une médaille d’argent l’an dernier…

Je me suis dit que l’histoire serait belle si je gagnais cette année. Je participe au circuit complet pour la troisième saison seulement. Je me suis adapté aux pistes et aux conditions différentes de ce que j’ai l’habitude de connaître à Vars. J’ai découvert des pistes avec moins de vitesse mais avec des mouvements de terrains, des bosses. Sans parler du vent, de la neige et du brouillard qu’on a peu l’habitude d’avoir dans les Hautes-Alpes. Je suis sorti de ma zone de confort. J’ai bossé comme un acharné sur le plan technique et physique parce que Simone Origone (légende italienne du ski de vitesse, ndlr) me battait à chaque fois.
 

A quel point l’Italien Origone a été une source d’inspiration dans votre progression ?

Je respecte énormément ce mec, il m’inspire. Je le remercie car il a amené notre sport à un grand niveau de performance. C’est grâce à lui que j’en suis arrivé là. Il a eu des mots très sympas après ma victoire. Il a fallu se mettre à son niveau. Il nous a tous rendu meilleurs.
 

Votre père Philippe Billy, ancien recordman du monde de ski de vitesse, est aussi d’une grande importance…

Si je skie, c’est grâce à mon père. Même s’il espérait secrètement que je ne fasse pas de ski de vitesse, on a baigné dedans avec mon frère. J’ai vécu ses titres et ses records du monde. Il m’a accompagné, il m’a entraîné. Mon frère Louis aussi pratiquait à haut niveau. Maintenant, ils me coachent tous les deux. Sans eux, je n’aurais pas ce niveau-là. La quête de la performance est importante mais l’aventure humaine avec ma famille et mes amis l’est tout autant.

Propos recueillis par Loïc Feltrin
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