Vainqueur en slalom, géant et combiné, Victor Muffat-Jeandet est le grand bonhomme des championnats de France de ski alpin. Le skieur de Val d’Isère auréolé de ses trois nouveaux titres nationaux a répondu à nos questions.
Comment avez-vous vécu ces trois premières courses des championnats de France ?
On a vécu un beau week-end. Le domaine des Portes du Soleil s’est mis en quatre pour nous organiser de beaux championnats de France dans le respect des règles sanitaires actuelles. C’est toujours un moment sympa dans un week-end en fin de saison où on a envie de performer. Je suis super content du résultat mais surtout de la manière. J’ai réussi à produire du bon ski dans toutes mes disciplines comme le slalom et surtout le géant où je suis content d’avoir remis la marche en avant. Il n’y a que du positif.
Même s’il ne s’agit pas des objectifs prioritaires de votre saison, ces trois titres viennent quand même garnir votre palmarès…
La priorité est d’être performant en coupe du monde. En France, nous sommes une nation de ski dense et concurrentielle. Ce ne sont jamais des courses au rabais. Elles sont importantes pour le grand public et nos sponsors. Un titre de champion de France a toujours de la valeur.
Vous avez notamment devancé Clément Noël sur le slalom…
Dans chaque course, il y a eu un beau combat. Clément est numéro 2 mondial depuis trois ans, je m’entraîne avec lui toute l’année. Je sais où j’en suis mais c’est toujours bien de se confronter à lui et d’essayer de gagner le match. Ce sont de bons repères de pris pour la suite.
Les championnats de France concluent la saison. Même sans public, avez-vous pu fêter comme il se doit les départs à la retraite de Julien Lizeroux et Jean-Baptiste Grange ?
En respectant les règles sanitaires, il y avait quand même des bénévoles et beaucoup d’enfants sur les courses. C’était un choc de courir devant un public alors que cet hiver, les courses étaient à huis clos. Il y avait plus de chaleur humaine et ça donne du baume au cœur. On a vraiment hâte de retrouver un rythme de vie normal car le public et les encouragements font partie de notre sport. Samedi, il y a eu beaucoup d’émotions avec les derniers piquets de Julien et Jean-Baptiste. Cela a été une belle communion. Les choses ont été bien faites pour le départ de ces deux grands champions.
Quel bilan tirez-vous de votre saison en coupe du monde ?
J’ai vécu une saison riche et constructive pour la suite. J’ai 32 ans et encore de belles années devant moi. En résultat concret, elle n’a pas été fantastique parce que tout ne s’est pas déroulé comme il le fallait. Je suis satisfait de ma saison en slalom où j’avais énormément travaillé l’été dernier. J’ai eu des difficultés sur le géant ou sur le combiné des mondiaux que je termine sixième alors que je visais le podium. Il faut continuer à travailler pour aller encore plus loin.