SOP 2025 : quel bilan en Ile-de-France ?

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Du 31 mars au 4 avril, des centaines d’écoles, collèges et lycées d’Île-de-France ont vibré au rythme de la neuvième Semaine Olympique et Paralympique. Une mobilisation record dans la région-hôte des Jeux de Paris 2024, entre découvertes sportives, rencontres avec des athlètes et pédagogie autour des valeurs de l’olympisme.

C’est un temps fort du calendrier scolaire et sportif qui prend de l’ampleur chaque année. La Semaine Olympique et Paralympique (SOP) 2025 s’est tenue du 31 mars au 4 avril dans toute la France, avec un écho particulier en Île-de-France, région au cœur de l’organisation des Jeux de Paris 2024. L’objectif : sensibiliser les jeunes au sport, à l’inclusion et à l’égalité, par le biais d’activités ludiques et éducatives.

Une mobilisation record

Cette édition a rassemblé au niveau national plus de 700 000 élèves, grâce à près de 2 000 projets déposés dans des établissements scolaires, de la maternelle au lycée. En Île-de-France, même si les chiffres détaillés ne sont pas encore consolidés, les académies de Paris, Créteil et Versailles ont enregistré une participation massive.

Dans le Val-de-Marne, plus de 80 établissements ont participé à des défis sportifs quotidiens, pendant qu’à Saint-Denis (93), plusieurs écoles ont organisé des initiations au para-athlétisme et au rugby fauteuil, encadrées par des éducateurs spécialisés. À Paris, le collège Colette-Besson a organisé une semaine complète de rencontres avec des champions paralympiques autour du thème « changer de regard sur le handicap ».

Des actions concrètes et inspirantes

Parmi les initiatives les plus marquantes, la venue d’Arnaud Assoumani, champion paralympique de saut en longueur, a laissé une forte impression à l’école Jules Ferry de Nanterre. « Les enfants ne voyaient plus son handicap, seulement son parcours et son courage », témoigne une enseignante. Aux côtés de Manon Apithy-Brunet, escrimeuse olympique et également marraine de cette édition, plus de 120 athlètes se sont déplacés dans les établissements pour partager leur quotidien et parler de leur engagement.

Le ministère de l’Éducation nationale a mis à disposition près de 300 ressources pédagogiques, permettant aux enseignants d’intégrer les thèmes du sport, de l’inclusion et de l’égalité dans leurs cours. À Colombes, des classes de CM2 ont travaillé sur des figures historiques du sport français, mêlant français, histoire et EPS dans un projet transversal.

Une semaine au service de l’héritage des Jeux

Cette SOP s’inscrivait dans un contexte particulier : celui de l’héritage à construire après les Jeux de Paris 2024. En Île-de-France, territoire central des compétitions olympiques, les collectivités locales ont largement soutenu les initiatives. Certaines villes comme Cergy, Champigny-sur-Marne ou Montreuil ont mis à disposition leurs infrastructures sportives pour accueillir des ateliers gratuits.

Pour Julie El Ghouati, coordinatrice régionale du programme Génération 2024, « la SOP 2025 a montré que les valeurs olympiques et paralympiques peuvent vivre bien au-delà de l’été 2024. Ce sont des leviers puissants pour l’éducation et la citoyenneté. »

Et après ?

L’engouement de cette neuvième édition laisse entrevoir une pérennisation du dispositif. De nombreuses académies souhaitent désormais prolonger les actions tout au long de l’année, notamment via des journées sportives régulières, des jumelages avec des clubs ou encore des projets autour des Jeux Paralympiques à venir en 2028 à Los Angeles.

Depuis sa création en 2017, la Semaine Olympique et Paralympique a touché plus de 5 millions de jeunes. En Île-de-France, cette édition 2025 restera comme celle d’une véritable appropriation par les acteurs éducatifs, sportifs et institutionnels. Un signal fort pour l’avenir du sport à l’école.

Romane Legros

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