Les tricolores ont brillé lors des championnats du monde de stand up paddle aux Sables d’Olonne : 15 médailles remportées et le titre au classement général des nations décroché.
Le public était fougueux, hilare, euphorique. Tout autant que les 14 athlètes français engagés sur les championnats du monde de stand up paddle et prône paddleboard aux Sables d’Olonne. Détentrices des deux titres mondiaux des derniers mondiaux (2019 et 2022), l’équipe de France est allée chercher un troisième sacre mondial consécutif. Seule l’Australie y est parvenue à deux reprises, de 2012 à 2014 et de 2016 à 2018. Retour sur la journée de compétition d’hier, la dernière de la compétition.
“C’était fou, très dur”
Si les Espagnols ont conquis la place de leader provisoire durant un temps au classement général, ils ne le sont pas resté très longtemps. Les Français sont revenus à la charge et de quelle manière. Hier, les tricolores ont fait carton plein : trois courses et trois victoires.
Mélanie Lafenêtre a ouvert le bal. Avec la gagne dans le viseur, la cinquième des sprints l’an dernier a pris sa revanche. Favorite mais méfiante avec la longiligne sud-africaine Tarryn King, championne du monde de la spécialité en 2018, et la menace portoricaine Maricarmen Rivera, en bronze l’an passé. Une belle bataille s’annonçait sur le papier. Suite à la chute de la Portoricaine, la Française n’avait plus qu’à sprinter pour couper la ligne en première position. Bras levés, Mélanie Lafenêtre avait le sourire aux lèvres. Après les dames, place aux messieurs. Vice-champion du monde de la course technique il y a quelques jours, Noïc Garioud a remporté la première médaille d’or mondiale individuelle de sa carrière. “J’avais la rage. Il fallait des points pour l’équipe pour conserver le titre des nations. Le soutien qu’on a eu sur la plage, c’était dingue. C’était fou, très dur. J’ai ramé pour l’équipe”, appuie-t-il.
La dernière épreuve, le relais, a clôturé une semaine de compétition réussie par les tricolores. Julen Marticorena a donné le bon tempo à la France, donnant ainsi 10 secondes d’avance à Mélanie Lafenêtre. La toute nouvelle championne du monde des sprints filait droit, prenait son temps dans le virage de face à la bouée, pour accélérer sur le retour. L’écart augmente et passe à 15 secondes. Elise Daudignon conserve cette avance, permettant ainsi à Clément Colmas, le dernier relayeur, de franchir la ligne d’arrivée en première position. Avec les spectateurs présents, les athlètes entament une Marseillaise forte en émotions.
La France conserve ainsi son titre mondial (15,487 pts) devant l’Espagne (14,636 pts) et le Japon (13,191 pts) et le remettra en jeu l’année prochaine au Danemark.
Les médaillés français
Mélanie Lafenêtre : 2 médailles d’or et 1 médaille d’argent
Julen Marticorena : 2 médailles d’or et 1 médaille de bronze
Noïc Garioud : 1 médaille d’or et 1 médaille d’argent
Vaïc Garioud : 1 médaille d’or
Clément Colmas : 1 médaille d’or
Elise Daudignon : 1 médaille d’or
Titouan Puyo : 1 médaille d’argent et 1 médaille de cuivre
Benoit Carpentier : 1 médaille de bronze
Justine Dupont : 1 médaille de cuivre