Angèle Chopard succède à Didier Delignières au poste de directeur de l’UFR STAPS de Montpellier depuis le 1er janvier 2020. Elle évoque les projets qu’elle souhaite mener avec son équipe de direction.
Comment êtes-vous arrivée au poste de directrice de l’UFR STAPS de Montpellier ?
Ce n’est pas un choix que l’on fait en début de carrière, la volonté de diriger un UFR se construit au fil du temps. Ma carrière a été synonyme de mobilité : j’ai obtenu le certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement du second degré (CAPEPS) à Dijon en 1993. J’ai ensuite enseigné en tant que professeur d’éducation physique et sportive pendant un an dans un lycée à Mâcon. En 2000, j’ai repris des études en STAPS dans une filière recherche, à Marseille, où j’ai obtenu un doctorat en Sciences du mouvement humain. L’année suivante, j’ai été recrutée comme maître de conférences à Nice. Après huit ans sur ce poste, je suis partie quatre ans au Canada pour approfondir mes travaux de recherche. Enfin, en 2012 j’ai rejoint l’UFR STAPS de Montpellier en tant que professeur des universités. Forte de ces expériences enrichissantes et variées dans le secteur des formations universitaires et dans la recherche au sein de ces différents établissements, je me suis progressivement investie dans des missions de responsabilité eu sein de notre UFR jusqu’au dépôt de ma candidature à la direction.
Avez-vous été accompagnée pour accéder à cette fonction ?
J’ai eu la chance d’être encouragée par un grand nombre de mes collègues. J’évolue dans un établissement et une composante de qualité avec un personnel actif et à l’écoute. Quand on se lance dans ce projet, on se dit que ce sera beaucoup de travail et de responsabilités, c’est toutefois un beau challenge et une grande motivation que de porter des projets en équipe. Devenir directrice, c’est surtout un projet collectif, l’engagement d’une équipe.
Que comptez-vous mettre en place à l’université ?
Nous souhaitons continuer à nouer des liens avec d’autres composantes de l’université de Montpellier afin de créer des passerelles. Nous voulons aussi amplifier l’ancrage de notre UFR dans le tissu socio-économique local et régional, ainsi qu’améliorer le partenariat avec la Ville et la Eégion. Ceci pour valoriser l’aide à l’insertion professionnelle de nos étudiants. L’optimisation des ressources propres de notre UFR, la rénovation et la restructuration du bâtiment principal par le dépôt d’un projet de financement au Contrat de plan État Région (CPER) feront également partie des futures préoccupations. Nous espérons ainsi améliorer la qualité et la proximité de nos installations sportives.
Que souhaitez-vous faire pour les étudiants et le personnel ?
La qualité de vie au travail des étudiants, des enseignants ou encore des agents administratifs sera un point d’honneur de mon mandat. D’une part, nous allons continuer de travailler sur les admissions des étudiants par la plateforme Parcoursup. D’autre part, nous souhaitons faire un travail important sur la nouvelle accréditation avec un nouveau programme par blocs de compétences, des enseignements actualisés en septembre 2021, et une meilleure visibilité auprès du secteur professionnel. À l’heure actuelle, nous affichons des taux d’insertion professionnelle satisfaisants. Nous voulons toutefois améliorer l’insertion des étudiants dans des secteurs professionnels proches de leurs champs de compétences. Enfin, nous souhaitons améliorer les conditions d’études universitaires des sportifs de haut niveau et des étudiants en situation de handicap. Faciliter leur réussite, à travers, par exemple, la mise en place d’outils numériques et de cours à distance sera une priorité.
Quelles seront vos actions au niveau de la recherche ?
Il y a plusieurs laboratoires adossés à notre UFR. Les disciplines et les champs des travaux des enseignants-chercheurs de notre composante sont donc très larges (sciences de la vie, contrôle moteur, sociologie, management, psychologie, etc…) tout en ayant une relation importante avec l’activité physique, le mouvement, la santé, le tourisme sportif, l’enseignement, entre autres. Notre I-SITE MUSE est un élément important pour la recherche au sein de notre université. Il nous semble également opportun d’augmenter le nombre et la qualité de nos échanges internationaux en essayant de créer un partenariat spécifique avec une faculté d’Europe du nord.
Propos recueillis par Jade Delattre-Buisset